Boomerang: Economie d’égos



S’l y a un domaine où les économies d’échelle doivent être systématiquement de mise, c’est assurément le champ politique. On devrait même parler d’économie d’égos. Car nos hommes politiques sont tellement imbus de leurs personnes qu’ils rechignent à adhérer à un idéal commun, quitte à embouteiller le landernau avec une pléthore de partis qui se ressemblent tous comme des siamois. Et cela ne date pas d’aujourd’hui. A preuve, à l’orée des indépendances, des nationalistes et panafricanistes devaient rentrer au pays et former un parti. Ils décidèrent que le premier d’entre eux qui rentrerait s’attellerait à cette tâche. Ce fut Majmouth Diop et il créa le Parti africain de l’indépendance (Pai). Mais Abdoulaye Wade, contrairement à d’autres, refusa de rejoindre un parti «communiste». Alors que les objectifs d’indépendance et de construction nationale étaient partagés par tous. Et comme le serpent qui se mord la queue, notre classe politique continue de vivre le mêmes travers de dispersion, même si, aujourd’hui, la mode des coalitions cache les partis télécentres. En tout cas, si en quittant Rewmi Déthié avait rejoint un des partis de l’opposition, l’économie d’échelle aurait été certaine.
Waa Ji
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