Cinq candidats pour un fauteuil que l’un d’eux occupe et ne compte point libérer. Ce dernier, s’il est seul contre tous, en plus de l’avantage d’être déjà installé, bénéficie de celui de déterminer les règles du jeu. La bagarre s’annonce en tout cas rude entre le sortant et ses challengers. Mais, à y regarder de plus près, l’impression qui se dégage est qu’un combat singulier est bien en cours. Le leader de Pastef, Ousmane Sonko, dont les faits et gestes sont disséqués et aussitôt contrés par les partisans du candidat de Benno Bokk Yakaar, apparait aujourd’hui comme le seul opposant dont l’aura fait de l’ombre à Prési. Le pétrole, le foncier, le Ter, entre autres sujets, ont été tellement critiqués dans leur gestion par le néophyte Sonko qu’il donne l’impression de combattre seul le régime en place. Aussi, dans le climat de violence promu et entretenu par la classe politique, de part et d’autre de la scène, la première véritable salve a été tirée contre lui, à travers le saccage du siège de son parti. Alors que, pas plus tard qu’hier, un appel était lancé ici aux forces de sécurité à ne pas se laisser déposséder de l’exercice exclusif de la violence.
Waa Ji
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