Boomerang: Déjà-vu



Pas de doute, le pouvoir de Niangal s’était bien prémuni pour faire face aux troubles postélectoraux. Les équipements adéquats avaient été bien achetés, les hommes chargés de les utiliser bien recrutés et formés. Il ne restait que les manifs d’opposants pour tester tout cela. Et des poussées de colère étaient bien attendues après l’élection présidentielle, dont Niangal lui-même disait qu’il ne pouvait la perdre. Hé oui, il ne l’a pas perdue, et là, pas du tout, puisque toutes les prédictions des devins beige marron se sont avérées, à un point de pourcentage près. Or, défaits sans abdiquer, les candidats de l’opposition n’en ont pas pour autant pris le maquis, même si, du bout des lèvres, ils ont invité le peuple sunugaalien à ne pas accepter le «hold-up». Mais, là où le bât blesse, c’est qu’aucun PV de bureau de vote n’a été contesté, aucun recours déposé et le Conseil constitutionnel va avaliser aujourd’hui les résultats provisoires délivrés par la Cnrv. Alors, Niangal cherche-t-il coûte que coûte à casser de l’opposant et démarrer ce nouveau mandat comme le précédent, en embastillant et en trainant devant les tribunaux ? Drôle de façon de célébrer une victoire.
Waa Ji

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