Boomerang: Combat



Les lutteurs et leurs potes les promoteurs aiment bien parler de combat du siècle, pour appâter les amateurs et autres férus de ce sport bien de chez nous. Mais c’est la lutte elle-même qui vient d’engager son combat de l’année, face à un adversaire insaisissable, retors et changeant. Le Covid-19 l’a tellement malmenée, 9 mois durant, que la lutte en a perdu son «ngimb». Elle réclame bien une revanche, mais elle la veut devant témoins, pas à huis clos. Et c’est bien là que le bât blesse, car, aussi bien le foot, le basket que d’autres disciplines ont bien accepté de se plier aux desiderata de cet adversaire particulier, faisant évoluer leurs adeptes sous des gradins dégarnis. La lutte devrait donc s’en accommoder, d’autant que ses partisans, quand ils sont lâchés, sont très peu accommodants. Et puis, si le système Pay-per-view est bien géré et généralisé, c’est bien là un moyen de ne pas trop souffrir du huis clos. Surtout que de cette manière, ce sport pourrait être débarrassé de toutes les scories qui en alourdissent la saine pratique. En tout cas, les alléchantes affiches concoctées doivent bien être déroulées. N’en déplaise au coronavirus.
 Waa Ji
LES ECHOS

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