Boomerang: Ciguë



N’eussent été les pluies de ces dernières 48 heures, sorte de libations divines pour atténuer le sort qui s’abat sur Sunugaal, on aurait certainement bu le calice de ciguë jusqu’à la lie, tant sont sombres les événements qui s’enfilent sans discontinuer. Nombreux et emportant de jeunes pousses, les accidents sur les routes, devenues banals, n’écorchent plus notre conscience. Mais, quand les porteurs de la violence légale, policiers et gendarmes, l’exercent sur ceux qu’ils doivent protéger, et parfois de façon létale, on accoste sur les rivages de la folie. Alors, que penser de cette désertion organisée des détenteurs du pouvoir ? Une vacuité que les décors de carte postale dans lesquels se meuvent nos dirigeants en vacances rendent plus grotesque, pour dire le moins. Les priorités, elles, qu’elles soient sanitaires, sécuritaires ou autres, ne font jamais relâche et ceux qui sont confrontés à leur urgence, dans cet espace de commun désir de vivre ensemble, doivent sentir l’action des assujettis aux fonctions régaliennes, sinon... La chaleur est certes moite, d’étuve, mais il faut que l’électricité dans l’air n’affecte point les neurones.
Waa Ji

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