Boomerang: Charivari



Inaugurer, encore inaugurer, toujours inaugurer, jusqu’à l’overdose. Tel semble être le leitmotiv de Prési, qui enfile les coupes de rubans et les découvertes de plaques sans discontinuer. Direction, le 24 février, avec l’espoir d’en mettre plein la vue à Goorgoorlu qui, ébloui par tant de faste, lui renouvelle son bail à la maison blanche de l’avenue Léo-Poète. Inaugurer des forages, pour un Prési, ne pouvait avoir de sens qu’en plein Ferlo, là où pasteurs et bétail tirent la langue de soif. Ila Touba, c’est déjà mieux, même si le Magal était révolu. Le TER, inachevé et enclavant pour banlieusards, n’a roulé que pour la galerie, en attendant des finitions indispensables. Que dire des sphères ministérielles ? Il faudrait peut-être ressusciter les cars GG (Gouvernement général) du colon  pour transporter les ronds de cuir de l’Etat. Bref, la VDN prolongée va y passer, la Grande mosquée de Guédiawaye itou, mais, le nec plus ultra, ce sera le Building administratif, gouffre à milliards devenu bien inutile. Un siège du gouvernement retapé mais voué à être déserté. Quel charivari pour des nèfles.
Waa Ji

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