Boomerang: Bilan



Les appels fusent de partout pour un retour à la raison. Venant des guides religieux, imams, archevêque, Khalife général. Pour que Sunugaal ne soit pas ébréché. Mieux, les appels ne suffisant pas, les prières et autres lectures du Saint Coran s’invitent au menu. Pourvu que Dieu nous entende. Mais ne dit-on dans le Livre qu’Allah ne modifie point l'état d'un peuple, tant que les gens le composant ne modifientce qui est en eux-mêmes ? Alors qu’on s’y mette tous, en osant poser le doigt sur la plaie. L’opposition, acteur incontournable du jeu politique, est longtemps restée en marge de la fixation des règles de ce jeu, à son corps défendant. Ce qui n’absout en rien l’option violente qui semble être la sienne aujourd’hui, fuite en avant que ne suivra certainement pas le peuple qui, à la place des pierres, ne jettera que sa carte. Or, le maître du jeu, jusque-là intraitable, gagnerait lui aussi à lâcher du lest et s’engager à ne pas faire moins que ces prédécesseurs. A moins qu’il ne croie que le passif de son bilan, très immatériel, soit plus lourd que l’actif impressionnant de béton et d’asphalte.
Waa Ji
 

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