Comme un serpent qui se mord la queue, Sunugaal n’arrive pas à s’extirper du cercle infernal dans lequel la pandémie à Covid-19 l’a enfermé et pour longtemps. Même si notre situation n’est pas pire que celle de plusieurs pays plus puissants et mieux dotés en moyens de lutte, n’empêche que le mal commence à vraiment bien s’incruster dans le paysage, particulièrement dans cette mégalopole de Ndakaaru. Entre mourir de faim et finir par mourir, nos autorités ont choisi pour nous le deuxième terme. Soit, puisqu’échapper à l’inanition est beaucoup plus facile que de fausser rendez-vous à la grande faucheuse, qui fait trop d’heures supplémentaires. Alors, les stratégies évoluent au gré du décompte macabre. Et aujourd’hui, les mouvements de populations attendues de cette fête prochaine de Tabaski vont engendrer, sans doute possible, un mouvement corollaire du Covid-19 qui voyagera vers l’hinterland. Et comme les Sunugaaliens iront forcément fêter le mouton, la nouvelle formule est de mobiliser des milliers de jeunes pour sensibiliser sur les gestes barrières, distribuer des masques. Même s’il n’est jamais trop tard pour bien faire, disons que c’est par-là qu’il fallait commencer.
Waa Ji
Waa Ji