Boomerang: Agendas



Si le consensus est un accord des volontés sans aucune opposition formelle, le projet qui en découle, présenté à la sanction de la représentation nationale, doit forcément recevoir l’onction de l'unanimité, qui met ainsi en évidence la volonté manifeste de tous les membres dans l'accord préalable. Mais, et il y a un mais, et un gros, tout cela n’est en fait qu’une vue de l’esprit. Car, si le consensus tant chanté était vraiment acté dans le projet de loi portant code électoral modifié, comme ce fut le cas en 1992 avec feu le juge Kéba Mbaye, il n’y aurait pas eu plus de 6 heures de débats, plus de 70 intervenants et pas de vote unanime. Les opposants présents ont donc exprimé leur déception et leur amertume, alors que les ténors de la majorité se sont évertués à calmer le jeu et à promettre que le fil du dialogue n’est pas rompu. Et selon ces derniers, les points de désaccord, gardés en repérage par Prési, seront remis sur la table après les locales, en direction des législatives ou du couplage de ces dernières avec la présidentielle. Pour dire que les agendas ne sont plus coordonnés, car l’opposition dit ne pas l’entendre de cette oreille, elle qui rameute les troupes pour aller désormais à la confrontation.
Waa Ji
LES ECHOS

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