La bataille de l’opinion autour du passage du Premier ministre devant l’Assemblée nationale pour répondre aux questions d’actualité est bien engagée. Après l’opposition parlementaire qui a annoncé son boycott de la séance en listant ses motivations, la majorite parlementaire s’est elle aussi adressée aux Sénégalais à travers un communiqué, pour déconstruire toute l’argumentation de Aïssata Tall Sall et Cie. Ainsi, Ayib Daffé et ses camarades qualifient l’acte d’irresponsable et les accusent de fuir le débat.
À la suite des déclarations des députés de Takku-Wallu et une partie des non-inscrits, expliquant les raisons de leur boycott de la plénière de ce matin, le groupe parlementaire Pastef les Patriotes a jugé nécessaire de livrer lui aussi sa part de vérité.
A les en croire, la date retenue pour la séance des questions d'actualité au Gouvernement a été soumise par le Président de l'Assemblée nationale et validée par le bureau de l'Assemblée nationale et la Conférence des présidents en leurs séances du lundi 24 novembre 2025. «La date a été arrêtée d'un commun accord avec le Gouvernement, conformément à la pratique parlementaire. La présidente du Groupe parlementaire Takku-Wallu et la représentante des non-inscrits étaient bien présentes lors de la réunion du bureau et de la Conférence des présidents et n'ont soulevé aucune opposition ni réserve», précisent-ils.
«Le Pm sera à son 4e passage à l'Assemblée nationale en moins d'un an»
Ayib Daffé et Cie estiment qu’il faut « magnifier et encourager la volonté de débat et de transparence du Premier ministre Ousmane Sonko et de son Gouvernement, qui sera à son 4e passage à l'Assemblée nationale en moins d'un an. (…) On se rappelle que durant les deux ans d'existence de la XIVe législature, une seule séance de Questions d'actualité au Gouvernement avait été organisée».
Ainsi, clament les députés de Pastef, «la décision de l'opposition intermittente, fugueuse et absentéiste de fuir le débat est une posture purement politicienne motivée par le manque d'arguments et de courage devant le Premier ministre et les membres du Gouvernement. Visiblement, cette opposition préfère les salons des conférences de presse et les plateaux médiatiques aux exigences du travail parlementaire sérieux». L'Assemblée nationale n'est nullement fragilisée selon eux par la présence du Premier ministre; « elle l'est plutôt par la décision de certains députés de s'en écarter au moment où le pays attend de ses représentants un engagement accru. Refuser d'être présent au prétexte de préserver l'institution, c'est en réalité se soustraire à ce qui la fait vivre, sa quintessence: le débat», déclare le groupe parlementaire Pastef qui promet que l’Assemblee nationale va continuer de siéger avec sérénité et sens de l'État, dans le respect du cadre fixé par la Constitution et par le Règlement intérieur de l'Assemblée nationale.
Nd. Kh. D. F