Le Coordonnateur du Forum civil, Birahim Seck, a profité de l’atelier de renforcement de capacités des parlementaires pour remettre les pendules à l’heure sur le taux de pression fiscale du Sénégal. « Il y a depuis quelques jours une communication à outrance autour de la pression fiscale au niveau du Sénégal. Le ministère des Finances s'est autoglorifié de la production du Sénégal comme leader en matière de pression fiscale au niveau de l'Uemoa. Déjà en 2016, nous étions à un taux de pression fiscale de 19% et 18% en 2022. On n’a même pas encore atteint le taux de pression fiscale de 20% tel qu’indiqué par l'Uemoa. Je pense que dans la communication, on doit être beaucoup plus modeste et travailler davantage à une redevabilité. Pour convaincre les Sénégalais, aujourd'hui, le ministère des Finances devrait pouvoir produire un rapport qui mentionne réellement les moyens qui sont utilisés pour atteindre une certaine performance », explique Birahim Seck, qui fait remarquer qu’aucune statistique n’est donnée sur le nombre d’agents mobilisés pour une mobilisation des ressources, ni sur le nombre de missions déployées ou encore sur le nombre d’entreprises ciblées. « Nous sommes dans un monde de transparence et le ministère des Finances doit apprendre à communiquer de façon transparente et avec des chiffres réels », ajoute le coordonnateur du Forum civil. Pour sa part, le président de la Commission Energie et ressources minérales de l’Assemblée nationale, Abass Fall, s’est réjoui de cet atelier de formation. « En tant que parlementaires, nous devons être outillés pour maîtriser les documents de travail, mais surtout maîtriser l'action publique en matière de mobilisation des ressources. A l’en croire, par rapport à l’année dernière, ils se sont améliorés en matière de connaissances. Ce qui lui fait dire qu’il y aura des changements à l’Assemblée nationale. La prochaine session, prédit le député, sera beaucoup plus de qualité.
M. CISS