Clap de fin dans l'enquête préliminaire sur la boucherie à Keur Mbaye Fall. Le mari, ses deux parents et son ami ont été présentés, mercredi dernier, devant le parquet du tribunal de grande instance de Pikine.
Ça se corse dans l'affaire Bintou Guèye tuée par arme à feu dans sa chambre conjugale, au quartier Keur Mbaye Fall en banlieue dakaroise.
Le mari de la défunte, P. M. Diop, alias Diop portables, ses deux parents et son ami et hôte de la famille durant la fameuse nuit d'horreur, ont été présentés, mercredi dernier, devant le parquet du tribunal de grande instance de Pikine.
On souffle que l'infraction d'homicide involontaire par arme à feu serait toujours retenue contre l'époux en question. Ce qui du reste constitue un coup de théâtre dans l'affaire de tragédie conjugale.
Force est cependant de constater que les gendarmes n'ont pas réuni au cours de l'enquête préliminaire les indices et autres éléments matériels pouvant asseoir la thèse du meurtre par arme à feu. Même si l'autopsie conclut à une mort violente consécutive à des coups au niveau du thorax et à une balle à la tempe.
Les deux parents du mari, présumé auteur du coup de feu fatal...par accident, seraient poursuivis pour complicité. On ignore toutefois les charges retenues contre l'ami.
Des éléments compromettants pour le mari trouvés dans le téléphone de l'épouse
A défaut de retrouver le téléphone portable de l'époux, les hommes en bleu ont pu mettre la main sur celui de la défunte. Au cours d'une fouille du cellulaire, les gendarmes ont trouvé des « éléments compromettants » pour le mari. Notamment, des audios et des images. « Nous avons trouvé une image de l'arme à feu du mari que celui-ci même a envoyée via WhatsApp à son épouse ».
La vente de téléphones, une activité écran pour vendre de la drogue ?
Et nos interlocuteurs de poursuivre : « on a découvert dans le téléphone portable de la défunte des photos de stock de drogue que son mari lui a envoyées via WhatsApp ». Ce qui pousse nos contacts anonymes à soupçonner le mis en cause de se servir de ses activités de vente de téléphones portables comme couverture et une activité écran pour vendre de la drogue.
Le mobile du crime crapuleux, une dénonciation du mari dealer par l'épouse ?
Suffisant pour que nos contacts soupçonnent le mari d'avoir abattu par arme à feu son épouse pour éviter d‘être balancé. Le mobile du crime serait à une prise de bec entre les conjoints autour d'une menace de dénonciation des agissements délictuels du mari par l'épouse. « A la lumière de tous ces éléments, on soupçonne un meurtre crapuleux. Autrement dit, l'épouse avait menacé de balancer son mari. Ils se sont disputés et se sont battus dans la chambre. L'époux lui a donné des coups avant de l'achever d'une balle dans la tempe, la balle a transpercé le crâne, c'est-à-dire, un orifice d'entrée et un orifice de sortie de balle ».
Vieux Père NDIAYE