BÉNÉFICIAIRE D'UNE GRÂCE PRÉSIDENTIELLE LE 31 DÉCEMBRE DERNIER POUR UNE AFFAIRE DE YAMBA: Le mécanicien Boubacar Diallo récidive et prend 6 mois ferme pour 13 cornets



 
Le mécanicien Boubacar Diallo, domicilié à la Médina, est presque marié au chanvre indien. Condamné une première fois à 6 mois de prison ferme pour une affaire de drogue avant de bénéficier d'une grâce présidentielle le 31 décembre 2019, il a repris de plus belle ses activités délictuelles. Agé de 21 ans, il a été trouvé avec 13 cornets de yamba lors de son interpellation par les éléments de la Médina. Inculpé pour offre et cession de drogue, Boubacar Diallo a comparu hier devant le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar où il a essayé de contester les faits. Ainsi, dans sa version, il était seulement détenteur de 3 cornets de chanvre indien qui sont destinés à sa consommation personnelle. «C'est dans une école de la Médina qu'on m'a interpellé. J'y étais parce que je devais rencontrer un ami que j'ai connu en prison et qui m'a offert 3 cornets de yamba. Ce ne sont pas 13 comme le disent les policiers. C'est eux-mêmes qui détenaient les 10 autres cornets de chanvre indien. Quand il m’attrapait, je fumais l'un des les 3 cornets que j'avais par-devers moi et les deux autres étaient dans mes poches», a-t-il narré. 
Et pourtant, ce n'est pas ce qu'il avait dit lors de l'enquête de police. Car, il avait révélé aux agents enquêteurs qu'il avait pris le soin d'enterrer quelque part les 10 autres cornets avant d'y conduire les policiers. Toujours dans ses aveux à l'enquête, Boubacar Diallo avait déclaré qu'il avait des difficultés financières et que c'était la raison pour laquelle il s'est reconverti dans le trafic de drogue. Ce qu'il a réfuté à l'audience. «Je jure sur le saint Coran qu'on n’a retrouvé que 3 cornets de yamba par-devers moi et c'était pour ma consommation personnelle. Pour cela d’ailleurs, je sollicite votre clémence», dit-il. Malgré ces contestations, le procureur convaincu de sa culpabilité a requis 6 mois de prison ferme et demandé la disqualification des faits d'offre et de cession de drogue en détention en vue de la consommation personnelle. Le juge a suivi le parquet dans son réquisitoire en condamnant le prévenu à 6 mois ferme. Avant de le sermonner : «tu ne mérites pas ta grâce et on ne devait pas te l'accorder. Tu es libéré le 31 décembre dernier et tu récidives».
 
Fatou D. DIONE

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