BAISSE DES PREVISIONS DE RECETTES DE 137,82 MILLIARDS : Cheikh Diba écarte toute contre-performance des régies financières




 
 
 
 
 
Le ministre des Finances et du Budget a livré ses explications sur la moins-value de 137,82 notée dans la seconde loi de finances rectificative de 2025. Pour Cheikh Diba, ce gap est loin de signifier une contre-performance de l’administration financière qui est à un taux de recouvrement de 99,5%.
 
 
 
 
 
Au terme des interventions des députés, le ministre des Finances et du Budget a donné des explications sur la moins-value de 137,82 milliards des recettes dans la Lfr 2. Pour Cheikh Diba, ce n’est pas une contre-performance des régies financières comparée, dit-il, à la grande masse des recettes où l’administration financière est à un taux de recouvrement de 99,5%. « Même si l’objectif souhaité n’a pas été atteint, ce n’est pas une contre-performance, car en termes de glissement annuel, nous sommes à plus de 11% par rapport à 2024 », indique le ministre des Finances. En ce qui concerne les recettes externes, notamment les dons budgétaires et les dons en capital ; les dons budgétaires, précise-t-il, ont enregistré une contre-performance de 35 milliards. Une contre-performance liée à l’absence de programme avec le Fmi. Seulement, il s’empresse de rappeler que cela ne signifie nullement que l’image du Sénégal est écornée. Et, si tel est le cas, il dégage en touche la responsabilité des tenants du pouvoir. Toutefois, il n’a pas manqué de saluer le travail de transparence dont les nouvelles autorités ont fait montre dans cette affaire de dette cachée. Revenant sur cette dette, il révèle que ce qui s’est passé est tout simplement extraordinaire, avec cette dette qui équivaut à 44 points de Pib. Ce qui lui fait dire que c’est quelque chose qui ne peut passer inaperçu. Ça crève l’œil, on ne pouvait pas continuer à cacher cette dette. « Même une dette de 3% du Pib ne peut être cachée », indique Cheikh Diba, qui précise que le gouvernement a raison de jouer la carte de la transparence, car cette dette ne pouvait être cachée plus longtemps face à des gens avertis. « Heureusement que nous avons découvert la dette cachée ; si c’était eux (les bailleurs), ce serait la honte pour notre pays, car on serait pris en flagrant délit », martèle le patron des finances.
 
Les raisons de la Lfr 2
 
En outre, pour justifier la seconde loi de finances rectificative, Cheikh Diba évoque le remaniement ministériel intervenu en septembre dernier avec des changements au niveau de certains ministères comme celui du Travail rattaché à la Fonction publique ; en plus de la nouvelle création du ministère des Infrastructures. A cet effet, il a fallu des décrets de transferts de programmes dans la nouvelle section qui accueille, avant de venir à l’Assemblée pour régulariser. S’y ajoute, dit-il, la possibilité de retravailler le budget dans le cadre des décrets d’avance en prenant certains crédits de certains services qui n’ont pas de capacité d’absorption, pour les transférer à d’autres qui, en plus de leur capacité d’absorption, ont réalisé et peuvent encore réaliser des choses tout en gardant l’équilibre budgétaire. En effet, cette Lfr 2 est pour être en phase avec la transparence budgétaire, pour renforcer la crédibilité du travail entreprise avec le parlement, pour crédibiliser la stratégie de consolidation budgétaire dans le cadre de l’engagement pris de baisser le déficit budgétaire ; mais aussi pour prendre en charge les importantes dépenses soulevées par les députés. Parmi ces dépenses, figurent les bourses des étudiants. En plus des 94 milliards prévus jusqu’à fin octobre, il fallait, dit-il, reconsidérer l’enveloppe pour permettre de finaliser les paiements d’ici la fin de l’année et tenir compte des mois de novembre et décembre. L’augmentation des crédits alloués à l’armée s’inscrit dans ce sens aussi.
 
M. CISS
 
 
 
 
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