BABACAR CHANTE PAR FRANCE GALL SORT DE L’OMBRE: «Il y a certainement des gens qui se sont interposés entre moi et France (Gall)»

Quasiment inconnu au Sénégal, son nom est très populaire en France. Le «petit» Babacar, chanté par la célèbre France Gall, qui raconte les déboires d’une mère et les difficultés auxquelles sont confrontées les Sénégalais, est aujourd’hui un homme que M6 Infos a déniché dans son fief natal de Gandiaye. Il regrette de n’avoir pas eu une relation plus maternelle avec la Française qui, dit-il, restera à jamais dans sa mémoire et son cœur.



 
Alors qu’on avait du mal à mettre un visage sur le «petit» Babacar chanté par France Gall (1987), M6 Infos a pu le dénicher, dans sa maison familiale à Gandiaye. Aujourd’hui âgé de 32 ans et agent de sécurité, il regrette de n’avoir pas eu une relation plus soutenue avec la Française qu’il a eu beaucoup de difficulté à revoir. «J'aurais préféré une relation plus maternelle avec France. J'aurais tellement voulu mieux la connaitre, passer d'autres moments avec elle», affirme-t-il. Et d’accuser : «Il y a certainement des gens qui se sont interposés entre moi et France».  Mais, prenant à témoin ses amis, il s’empresse d’ajouter qu’il n’est «pas un homme en colère». N’ayant pas pu être aussi proche de France Gall, il veut garder une fraternité solide avec son fils. «J’espère venir en France bientôt et rencontrer Raphaël, le fils de France. Nous sommes un peu comme des frères», dit-il.
 
«Ce qui me fait mal c’est que je n’ai pas pu assister à ses funérailles»
 
Revenant sur le décès de sa «marraine», Babacar nourrit beaucoup de peine. «Ça a été vraiment un choc quand j’ai appris la nouvelle. Ce qui m'a fait mal, c'est que je n'ai pas pu assister à ses funérailles. J’aurai aimé être invité par sa famille. Mais c’est comme cela. Je pense toujours à elle et je continue de prier pour elle. Son nom est gravé dans ma mémoire», explique-t-il. Celui dont le nom est très populaire en France est d’autant plus triste que sa dernière rencontre avec la chanteuse a été pleine d’émotions. «Ma dernière rencontre avec France remonte à avril 2015. On avait perdu contact, elle était difficile à joindre, je ne pouvais pas facilement accéder à elle. Cela a été très difficile de la retrouver. Et puis enfin, on a pu se voir. Ça a été beaucoup d'émotions, je dois dire. France s'est arrêtée à cinq mètres de moi, elle m'a fixé pendant un long moment et m'a dit : "J’ai vu ton père en te regardant". Ce souvenir, je l'ai toujours en moi et ce sera pour la vie. Elle m’a dit ce jour-là que tous ses amis voulaient me connaître, qu’elle me rappellerait. Mais sa maladie est revenue. Je n’ai plus eu de nouvelles d’elle», narre-t-il. Triste.
 
Samba THIAM
 

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