Arrestation d’un gang de dealers: Un sous-officier de l’armée et un commerçant s’y opposent à insultent les policiers et incitent la foule à la rébellion



 
Les agents de terrain du commissaire Lat Dior Sall, de la police de Yeumbeul Nord, ont été à nouveau empêchés de procéder à l’arrestation d’un gang de dealers et fumeurs de chanvre indien, qui ont été pris en flagrant délit aux alentours du bassin de rétention de Bène Baraque. Circonstances aggravantes, c’est un sous-officier de l’armée en activité et un commerçant qui ont copieusement abreuvé d’injures les policiers devant la foule, avant d’inciter cette dernière à la rébellion.
 
 
 
Quand les éléments de la brigade de recherche de Yeumbeul Nord ont appris l’existence d’un réseau de trafic intense de chanvre indien que des jeunes de Bène Baraque entretiennent discrètement au niveau du bassin de rétention, ils se sont immédiatement rendus sur les lieux pour vérifier la véracité du tuyau. Mais, pour éviter d’être repérés à première vue, ils se fondent dans la population, se faufilent entre les passants et se dirigent tout doucement vers les cinq jeunes garçons. Soudain, un des trafiquants nommé B. M. Taye les reconnaît. Il jette furtivement au sol ses 12 cornets emballés dans du papier et prend la fuite. Il est cependant vite rattrapé par les flics en civil, qui sautent aussitôt sur le reste de la bande de malfaiteurs et les prennent sur les faits. Ils saisissent tous les cornets, embarquent les malfrats à bord de leur véhicule et se lancent dans la direction du commissariat d’arrondissement.
 
Le militaire et le commerçant interceptent la fourgonnette de police
 
 
Pendant que les policiers conduisent les jeunes garçons, ils se font intercepter en cours de route par le sous-officier de l’armée et le commerçant. Ces derniers se dressent devant la fourgonnette de police et interpellent les flics. Ils dénoncent l’arrestation du gang de dealers par les limiers et refusent catégoriquement de laisser passer le véhicule de police. Ils sonnent ensuite la mobilisation et haranguent la foule. Qui grossit davantage et pousse des cris d’indignation.
 
Ils se déchaînent sur les agents, qui se gardent de déclencher une riposte
 
 
Les agents de terrain jouent à l’apaisement. En professionnels aguerris face à la foule qui grandissait, ils se gardent de déclencher une riposte et demandent au soldat et au commerçant de les suivre au commissariat de police  pour discuter. Ces derniers refusent catégoriquement, entrent dans une colère noire et abreuvent copieusement d’injures les policiers devant la foule. Ils se déchaînent sur eux et incitent la foule à se rebeller contre eux. Ce qui du reste n’a pas déstabilisé les flics, qui ont compris le jeu du militaire et du commerçant et sont restés impassibles. déterminés, ils ont pu finalement embarquer conduire les malfrats au commissariat.
 
Le soldat évoque le décès de leur fils et atterrit à la brigade prévôtale ; un lutteur parmi les trafiquants
 
Quand le militaire et le commerçant ont appris le motif de l’interpellation des mis en cause à la police, ils se sont aussitôt confondus dans de plates excuses. Ils justifient leur incartade par l’émotion suite au décès de leur fils le même jour de l’opération commando des flics dans leur patelin. Les sept mis en cause dont un lutteur ont été déférés au parquet pour association de malfaiteurs, offre et cession de chanvre indien, détention et usage de chanvre indien, rébellion, outrage à agent dans l'exercice de ses fonctions et recel de malfaiteurs. La drogue  saisie  a été mise sous scellés. Le sous-officier de l’armée M. Diop a été mis à la disposition de la brigade prévôtale des forces armées.
Vieux Père NDIAYE
 
 
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :