Amoureux de la dame mariée Fatim Thioune, le Pr Hamadoune Bocoum la harcèle durant 6 ans sans avouer ses sentiments

Le professeur de physique Hamadoune Bocoum a eu de la chance de pouvoir retrouver à nouveau les salles de classe, vu que le tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar, où il a comparu hier, l’a relaxé du chef de violences et voies de fait au préjudice de la dame mariée Fatim Thioune. Le prévenu, depuis 6 longues années, n’a cessé de persécuter la victime, prétextant être tombé amoureux d’elle sans lui avouer ses sentiments.



 Même s’il est doué pour les études, le professeur de Physique Hamadoune Bocoum n’a pas l’art de séduire les femmes. Depuis le mois de Ramadan 2012 jusqu’en 2018, c’est-à-dire 6 ans durant, le sieur Bocoum ne faisait qu’épier les faits et moindres gestes de la dame mariée Fatim Thioune qui réside au Point E. A cette époque-là, il était un étudiant en master de physique à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Le prévenu était tombé sous le charme de cette femme, qu’il voyait en allant à ses cours, chaque fois qu’il quittait son domicile de Grand-Dakar. Au lieu d’exprimer l’amour qu’il éprouvait envers elle, il a préféré le garder secrètement en lui. Ne sachant pas comment s’y prendre, Hamadoune Bocoum a préféré persécuter Fatim Thioune chaque fois qu’elle sortait de chez elle pour vaquer à ses occupations, dans le but d’attirer l’attention de la dame.
Gênée par cette situation incommodante dans laquelle elle se retrouvait, la plaignante en a parlé à son frère. Ce dernier a fini par interpeller le professeur, en collaboration avec la police, après qu’il a tenté de prendre la poudre d’escampette. Déféré au parquet pour le délit de violences et voies de fait suite à la plainte déposée par Fatim Thioune, Hamadoune Bocoum a reconnu les faits. Dispensant des cours de physique dans le privé, l’homme de 40 ans est revenu sur sa version, devant le tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar où il est attrait. «Quand je passais, je l’apercevais dans sa maison où il y a une piscine. Je suis tombé amoureux d’elle par la suite, sans savoir qu’elle était mariée et mère d’un enfant. Puis, je me suis mis à la suivre et elle me voyait sans piper mot. Mais ce n’était pas pour l’agresser. De plus, elle ne m’a jamais fait la remarque et de mon côté, je pensais que ça lui plaisait. C’est à la police que j’ai su que cela ne lui plaisait pas», explique-t-il.
Et de poursuivre avec une témérité absolue. «En réalité, j’étais amoureuse d’elle, mais j’avais un problème pour l’aborder. Je le lui ai même dit une fois, mais elle ne m’a pas entendu. Je l’ai épiée durant 6 ans. Au cours de ces années, il est arrivé que j’aille aux abords de sa maison pendant 3 jours d’affilée. Une fois, je l’ai suivie jusqu’à l’angle lorsqu’elle partait à la boutique en compagnie de son enfant. Rien que de la voir, ça me suffisait amplement et je retournais à mes occupations. En réalité, j’avais un problème pour l’aborder et la draguer. Aussi, je craignais l’échec, c’est pour cela que je ne voulais pas lui révéler mon amour. Devant tout le monde ici présent, je m’engage à l’oublier définitivement et je présente mes excuses», termine-t-il en l’absence de la plaignante Fatim Thioune.
Me Bassirou Sakho, avocat de la plaignante, a trouvé inutile une éventuelle incarcération du prévenu et a sollicité une solution dissuasive afin que sa cliente qui, selon lui, a souffert de ce traumatisme, puisse vivre en paix après 6 ans de persécution. Le procureur Aliou Dia, qui n’a pas manqué de savonner Hamadoune Bocoum, a demandé une application de la loi. Dans sa sagesse, le tribunal a relaxé le prévenu du chef de violences et voie de faits. Tout de même, on lui a intimé l’ordre de ne plus recommencer à l’avenir.
Fatou D.DIONE (Stagiaire)
 
 

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