C'est la énième fois que l'affaire Wari est renvoyée devant la Cour d'appel de Dakar où elle a été encore évoquée hier lundi, 15 janvier 2024. Sauf que pour cette fois-ci, le procès est programmé en audience spéciale pour la date du 7 février prochain. Dans cette affaire qui oppose Kabirou Mbodji à ses ex-associés, Seyni Camara, Malick Fall et Cheikh Tagué, il a été condamné en première instance par le tribunal correctionnel de Dakar, le 24 novembre 2021 pour abus de confiance à 2 ans de prison dont 6 mois ferme. Cette peine de prison a été assortie à une amende de 1 million F Cfa. Et pour ce qui est des dommages et intérêts que ses ex-collaborateurs avaient réclamés, le tribunal l'avait condamné à leur verser la somme de 5 milliards F Cfa. Par ailleurs, le procureur avait requis la même peine que le tribunal lui a infligée. Mais pour ce qui est du délit d’abus de confiance, le parquet avait requis qu'il soit disqualifié en abus de biens sociaux. Pour rappel, les plaignants avaient estimé leur préjudice à 25 milliards F Cfa. Seyni Camara, Malick Fall et Cheikh Tagué imputent à Kabirou Mbodji d'avoir falsifié les états financiers et d'avoir volontairement caché le capital de 2012 après avoir orchestré des manœuvres frauduleuses dans le but de les déposséder et les appauvrir. Selon eux, ils détenaient 39% du capital de Wari quand il a été créé en 2008. Ainsi, ils ont soutenu qu’en 2013, Kabirou Mbodji avait augmenté le capital en le multipliant par 10. Ce qui fait que toujours qu’ils se sont retrouvés avec un peu plus de 3%. Ils ont persisté à dire que Kabirou Mbodji s'est auto-octroyé 8% du chiffre d'affaire de manière frauduleuse.