Absolution




Jamais apaisement et pardon n’ont été autant rejetés dans ce pays. Les rancœurs et les ressentiments sont encore si vifs que les victimes, dont les témoignages de certaines retentissent encore à nos oreilles, peinent à cautionner l’oubli. Ce, même si l’on justifie le procédé par le désir de remettre en selle celui pour qui la plupart se sont battus. En tout cas, le projet de loi initié par Prési dans ce sens va occuper les députés ce jour et les débats vont sans doute éclairer un peu mieux la lanterne des Sunugaaliens. Déjà, les libéraux font d’Oscar et BDF les principaux bénéficiaires de l’amnistie, puisqu’ils demandent le retrait de la loi si Pastef votait contre. Ce qu’il faut dire, pourtant, c’est que l’intérêt des pastéfiens pour cette amnistie n’est que la partie visible de l’iceberg. Car, la partie immergée porte sur l’absolution de tous ces crimes qui ont fait le lit de ces multiples décès ayant jalonné ces malheureux évènements répertoriés entre février 2021 e février 2024. D’où la levée de bouclier des organisations de droits humains comme HRW ou Amnesty qui crient au déni de justice pour les parents des victimes et au droit à l’impunité pour les bourreaux. Pour dire que l’amnésie n’est pas pour demain.
Waa Ji
 

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