Il a été encore une fois éconduit par les policiers en faction à la Direction générale des Élections, hier matin. Dans tous ses états, Ayib Daffé, mandataire du candidat Ousmane Sonko, rappelle au Président Macky Sall le respect de son code d’honneur du 4 juillet dernier.
La Direction générale des Élections est intransigeante et campe toujours sur sa décision initiale. Le mandataire du candidat de Sonko président 2024 a une fois encore été éconduit. Ayib Daffé, qui s’est présenté pour la troisième fois à la Direction générale des Élections pour récupérer les fiches de parrainage de son candidat, s’est heurté au blocus de limiers qui veillent au grain. Face à cette situation, le parlementaire dit ne pas démordre. «Je vais revenir après concertation avec les avocats», promet-t-il. Le parlementaire dénonce ce blocage qu’il assimile au non-respect par l’administration d’une décision de justice dûment présentée en compagnie de l’huissier de justice. «Ils doivent se plier à la décision de justice. On constate que l’administration prétexte que la Dge ne reçoit pas tel ou tel jour, ou encore : ‘’je suis désolé, on ne peut pas vous laisser entrer’’». Ayib Daffé de révéler que c’est le commissaire Sarr qui lui a interdit l’accès. «Il m’a tout simplement dit qu’il ne peut pas nous laisser entrer, l’huissier de justice et moi». Ayib Daffé d’inviter le président de la République à ‘’respecter sa parole du 4 juillet dernier’’. «Il avait annoncé qu’il avait un code d’honneur à respecter et à faire respecter ; d’abord son renoncement à une troisième candidature et les décisions de justice. Voilà une décision de justice qu’il refuse de respecter», regrette Ayib Daffé.
Ce dernier considère que c’est un autre épisode de l’acharnement sans précédent que subit son candidat. «C’est une persécution que subit Ousmane Sonko de la part de l’Etat. Ils font dans le dilatoire pour gagner du temps afin de mettre en branle une autre stratégie pour nous empêcher d’entrer à l’intérieur. Ils nous ont servi une explication ubuesque et aujourd’hui, on est dans l’absurde. C’est une voie de fait ; la lutte sera intense sur le plan judiciaire et politiquement pour que le Sénégal reste une démocratie et un Etat de droit».
Partant de ce constat, il annonce l’activation de la Cour de justice de la Cedeao. «Nous avons déposé un recours au niveau de la Cour de justice de la Cedeao. C’est pourquoi nous demandons aux pays amis du Sénégal de raisonner le président de la République. L’Union européenne enverra une mission pour superviser l’élection. Nous leur demandons de régler cette question, car ils ont commencé à saboter le processus», a lancé le parlementaire hier à la Dge.
Baye Modou SARR