AUDITION AU FOND DU FILS DE L’ANCIEN PREMIER MINISTRE : Ibrahima Bâ jure n’avoir jamais formé d’entente avec Amadou Sall pour se lancer dans le blanchiment d’argent




 
 
 
Comme tous ses autres coinculpés, Ibrahima Bâ a été convoqué à 10 heures, au cabinet du Doyen des juges d’instruction, pour une audition au fond dans l’affaire de blanchiment de capitaux et de complicité avec Amadou Macky Sall pour laquelle il est poursuivi. Entendu sur le montage d’une société immobilière qu’il avait montée avec le fils de l’ancien président de la République, le fils d’Amadou Bâ a soutenu avoir fourni un apport légal, notamment un terrain qui lui a été offert par sa mère. Il insiste n’avoir jamais agi en non-conformité avec la loi dans cette affaire, selon lui. Ibrahima Bâ a nié toutes les accusations portées à son encontre. Il lui est permis cependant de consigner pour espérer humer l’air de la liberté. 
 
 
 
Ibrahima Bâ est passé hier au cabinet du juge Idrissa Diarra, pour être entendu sur le fond, après Wally Seck, dans l’affaire qui lui a valu un placement sous mandat de dépôt. Inculpé, tout comme l’artiste chanteur, pour association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux, le fils d’Amadou Bâ a dégagé en touche les accusations. Il persiste n’avoir jamais formé une entente avec Amadou Macky Sall dans le but de détourner de l’argent à leur profit. Il dit n’avoir non plus jamais cherché à s’aventurer dans le blanchiment d’argent. Le fils de l’ancien Premier ministre Amadou Bâ a été interrogé principalement sur une société immobilière qu’il avait montée avec Amadou Sall et pour laquelle ils ont tous les deux injecté des centaines de millions de francs. S’expliquant sur cela, Ibrahima Bâ a soutenu que Amadou Sall, le fils de l’ancien Président, lui a proposé de monter la Société immobilière pour s’activer dans la construction et la vente d’immeubles. Et comme il n’avait pas d’argent à sa disposition, il a mis en apport un terrain qui lui a été offert par sa mère. Amadou Sall a apporté de l’argent, mais cela ne suffisait pas ; il leur fallait donc trouver un prêt pour compléter et mettre en marche le projet. Et comme ils peinaient à trouver les sous, ils ont décidé de vendre le terrain à l’architecte. Seulement, lorsqu’ils ont voulu récupérer l’argent, ils ont appris qu’il y a eu une opposition. En réalité, la Centif avait déjà demandé à la banque de bloquer l’argent. C’est tout ce qui s’est passé, selon lui. S’agissant des autres notamment, Samuel Sarr, Wally Seck, etc., il soutient qu’il n’a rien à voir avec eux et qu’ils n’ont aucune relation.
 
 
Liberté en cas de paiement d’une une caution solidaire de 550 millions
 
 
Quid maintenant de Cheikh Tidiane Seck ? Selon le fils d’Amadou Bâ, il est le chauffeur de la famille depuis très longtemps. C’est lui qui l’amenait à l’école quand il était enfant ; c’est comme un membre de la famille et il a remarqué qu’il est d’une bonne moralité. Du coup, il a décidé la gestion de la Société civile imobilière (Sci), parce qu’il était un peu trop occupé. Cheikh Tidiane Seck, pour ce qui le concerne, sera entendu aujourd’hui. Il a été inculpé pour les mêmes faits que le fils d’Amadou Bâ. Le juge semble leur tendre la perche pour espérer humer l’air de la liberté, en acceptant le paiement d’une caution solidaire de 550 millions de francs. Reste maintenant à savoir ce que va en penser le chauffeur à la suite de son audition aujourd’hui.
 
 
 
 
 
Alassane DRAME
 
 
LES ECHOS

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