Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a écouté hier les trois parties dans l’affaire opposant le Guédiawaye FC Pro et l'Association GFC, la Fédération sénégalaise de football (Fsf) et Jappo SA, hier, à Lausanne en Suisse. Devant les trois juges du TAS, chacun a plaidé sa cause. Le délibéré est attendu d’ici le 28 septembre.
Le contrôle du club Guédiawaye Fc entre Diamil Faye, patron de Jappo SA, et l'Association Guédiawaye Fc Pro de Pape Thialiss Faye pourrait tomber d’ici le 28 septembre au sortir de l’audience d’hier des trois parties devant le tribunal d’arbitral du sport. Le GFC Pro était représenté par Pape Thialiss Faye et Me Leon, alors que pour Jappo SA, il y avait Djamil Faye, Me Cheikh Ahmadou Ndiaye (avocat du club), le Cabinet Libra Law à Lausanne (Me Cagneux, Me Henzer et Me Ibarrola) et Me Vito. Jacques et Saër Seck défendaient la Fédération sénégalaise. Tous ont défendu leurs causes.
Abdoulaye Sall GFC Pro : «nous sommes sereins»
«Cela s’est bien passé, les gens ont travaillé dans la sérénité, on attend la sentence qui pourrait tomber d’ici le 28 septembre», a déclaré Abdoulaye Sall, président de l’Association GFC, qui a participé aux débats par vidéoconférence. «La confiance est de mise. Nous avons été bien défendus, nous sommes sereins car j’ai répondu à toutes les questions», a ajouté Sall. Pour sa part, Djamil Faye s’est montré aussi confiant. «Nous avons demandé au TAS de rendre le verdict dans les meilleurs délais, notamment avant la fin du mois afin que tout le monde soit édifié», peut-on lire sur la page Facebook du club. Le Président Djamil Faye saisit cette occasion pour dire : «nous avons fait ce que nous avions à faire et comme toujours, nous attendons, dans la même sérénité, la décision du TAS que nous respecterons, quel que soit le verdict».
Pour rappel, l’histoire entre Jappo SA et l’Association GFC Pro a démarré en novembre 2011. Les deux parties ont signé un protocole d’accord pour une durée de six ans pour la gestion du club professionnel, Guédiawaye FC. Il a été prévu dans les termes du contrat une «reconduction tacite si les conditions sont respectées».
Djamil Faye Jappo SA : «Nous avons fait ce que nous avions à faire»
Le 4 août 2017, Jappo SA a sorti un communiqué pour demander à l’Association GFC, soit de reprendre la gestion du club soit de trouver un repreneur. Se trouvant dans l’incapacité de trouver une entente, les deux parties se sont tournées vers la Fsf. Cette dernière a rappelé, selon les termes de l'article 20 des règlements généraux, que «l'association sportive affiliée qui a créé une société continue d'exister, et bénéficie donc des effets de l'affiliation et le cas échéant de l'autorisation d'utiliser les joueurs professionnels». Ainsi, elle a désigné, le 23 novembre 2017, la structure dirigée par M. Sall comme seule habilitée à choisir le gérant du club Guédiawaye FC.
La partie adverse, n’étant pas satisfaite, a saisi la Chambre nationale de résolution des litiges (Cnrl) aux fins d’annulation de la décision de la Fédération de football. Mais cette instance, après avoir suspendu la participation du club aux compétitions de la Lsfp, a débouté le demandeur. Djamil Faye et Cie ont saisi la Commission de recours de l’instance dirigeante du football sénégalais qui tranche en faveur de Jappo SA. Pour elle, l’Association GFC Pro «n’a pas respecté les exigences de l’article 4.8 du protocole» relatif à l’attribution de la gestion du Guédiawaye FC à Jappo. Mais, quelques jours plus tard (le 19 févier dernier), le Comité exécutif a désavoué la Commission de recours avant que Djamil Faye ne saisisse le Tas le 9 mars dernier.
Mansour SAMB