ATTAQUE PAR JETS DE PIERRES DU COMMISSARIAT DE GUINAW-RAILS: Le commissaire de police touché aux côtes, des agents blessés et des véhicules vandalisés



 
Outre la violente attaque surprise par des jets de pierres des locaux du commissariat de police de l’arrondissement de Guinaw-rails et l’endommagement des vitres des véhicules immobilisés devant ledit commissariat (voitures de personnel et celles mises sous scellés), les lanceurs de pierres ont atteint dans le feu de l’action le chef du commissariat Dame Touré au niveau des côtes et blessé quelques-uns de ses agents. 
 
 
 
Le pire a failli se produire, avant-hier nuit, à Guinaw-rails, lorsque les émeutiers de l’état d’urgence et du couvre-feu ont pris pour cible les locaux du commissariat de police de l’arrondissement, où le chef de service et ses éléments se trouvaient en ce moment pour faire face aux assauts et repousser les manifestants.
Quand les émeutiers ont appris que le gros de l’effectif des agents se trouvait sur le terrain, ils ont aussitôt pris la direction du commissariat de police de la localité. Mais, à peine arrivés sur les lieux, ils ont commencé à lancer toutes sortes de projectiles sur le commissariat et hurlaient à tout rompre. Des jets de pierres qui atterrissaient tantôt sur les carrosseries des véhicules immobilisés devant l’institution policière, tantôt elles endommageant leurs vitres ; des voitures appartenant au personnel de police et celles mises sous scellés dans le cadre d’une procédure d’enquête préliminaire. Ils continuaient leur raid et s’apprêtaient à pénétrer dans le commissariat. 
 
Un bébé parmi les victimes collatérales des tirs de grenades lacrymogènes dans des maisons
 
Alertés par téléphone par le chef de poste, les agents de terrain, qui se trouvaient en patrouille dans les parages, rappliquent dare-dare à bord de leur fourgonnette et tombent sur la déferlante humaine. Qui refuse de décamper, encercle les patrouilleurs et continue de lancer des projectiles. Les agents paniquent, manœuvrent, donnent des coups de volant et foncent droit avec leur véhicule sur la foule. Ils sortent les grenades lacrymogènes et commencent à tirer en direction des lanceurs de pierres pour tenter de les disperser. Mais, dans le feu de l’action, ils lancent, sans pour autant le faire exprès, des grenades lacrymogènes dans des maisons environnantes et font des victimes collatérales, dont un bébé.
 
Les agents épuisent leur stock de grenades et font 13 tirs de sommation ; dix manifestants arrêtés
 
Face à la détermination des manifestants, les policiers épuisent leur stock de grenades lacrymogènes et se voient obligés de recourir à leurs armes à feu. Ainsi, ils font des tirs de sommation à treize (13) reprises pour tenter de freiner net l’avancée des nombreux émeutiers et de les repousser. Ils finissent alors par reprendre leurs positions et chassent les manifestants du commissariat. Ils sécurisent d’abord leurs locaux, lancent la traque aux récalcitrants et parviennent à en interpeller dix. Mais, craignant un retour des jeunes, ils reviennent vite sur leurs pas et forment un bouclier autour de leur lieu de travail.
 
Vieux Père NDIAYE
 
 
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