ATELIER SUR LA FACILITATION DES ECHANGES : Les acteurs en conclave pour lever les goulots d’étranglement du commerce intra-africain




 
 
 
 
 
La Direction du Commerce extérieur (Dce) du ministère de l’Industrie et du Commerce a organisé hier un atelier sur le dialogue public-privé sur la facilitation des échanges. En l’absence du ministre,  c’est le chef de Division de l’accès aux marchés et de la réglementation des échanges à la Dce, Ibrahima Paul Paye, qui a présidé la rencontre. A l'en croire, dans un marché fort de 1,4 milliard de consommateurs, les échanges au niveau africain sont encore très faibles de l'ordre de -16%. Et, l’ambition de la Zlecaf, dit-il, est de relever ce niveau d’échanges à 50% à l’horizon 2030. « Comme vous le savez, le coût du commerce en Afrique demeure  parmi les plus élevés, les formalités complexes, la multiplicité des intervenants, les barrières non tarifaires et les lenteurs administratives constituent encore aujourd'hui des goulots d'étranglement qui freinent la complicité des entreprises et limitent le potentiel du commerce intra africain », explique le représentant. Poursuivant, il fait remarquer que le Sénégal, malgré les progrès enregistrés, n’échappe pas à cette réalité. « Nos administrations manquent de capacité pour garantir la transparence, la célérité et la coordination des procédures. Les entreprises font face à de nombreux frais qu’occasionnent la complexité des règlementations et certaines formalités », regrette Ibrahima Paul Paye qui révèle que ces difficultés sont souvent liées à une insuffisante vulgarisation des textes juridiques. « Ces contraintes sont d’autant plus critiques que nous évoluons dans un environnement régional et international en pleine mutation avec la mise en œuvre de la Zlecaf, clé du multilatéralisme ainsi que la nécessité d’intégrer les chaînes de valeurs, l’ambition d’accroître nos exportations et la volonté de bâtir une économie compétitive conformément à l’agenda national transformation Sénégal 2050 », fait remarquer M. Paye qui annonce, au-delà des objectifs techniques, que ces échanges sont devenus essentiels pour notre souveraineté économique, notre performance commerciale et notre capacité à créer des emplois durables. Il invite dans la foulée l’Etat à faciliter le mouvement des marchandises au niveau des frontières pour fructifier les échanges avec les partenaires africains.
 
M.C
 
 
 
 

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