Le 28 mai prochain seront ouvertes les Assises nationales sur la justice. Ces rencontres verront la participation de tous les acteurs de la justice. Pendant trois jours ils réfléchiront sur le thème «la réforme et la modernisation de la justice». Le but visé est de redorer le blason de la justice et donc restaurer la confiance des citoyens en cette institution. Cela passe par plusieurs facteurs, notamment la «mise en place d’un système de gestion de la carrière des magistrats plus transparent», «disposer d’un régime de privation de liberté mieux encadré», «aménager un dispositif législatif et institutionnel favorisant la célérité dans le traitement des procédures judiciaires». Ce, entre autres objectifs spécifiques.
«La réforme et la modernisation de la justice», c’est le thème qui a été choisi pour ces Assises nationales sur la justice prévues pour le 28 mai prochain. Comme annoncé par le président de la République lors de son allocution à la veille de la fête de l’indépendance, ces rencontres verront la participation de tous les acteurs de la justice : magistrats, avocats, greffiers, huissiers, etc. Ces journées de réflexion vont durer trois jours. Les participants vont se pencher sur plusieurs thématiques en commençant par le statut des magistrats, l’organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature jusqu’au régime de la privation des libertés et la prise en charge des enfants en danger ou en conflit avec la loi, en passant par le temps du procès pénal, le régime de la sanction pénale, etc. A cet effet, des commissions seront mises en place, certaines spécialisées dans la réforme et la modernisation, d’autres feront un travail scientifique en faisant une synthèse et les rapports du dialogue.
Examiner les forces et faiblesses du système judiciaire…
«Le dialogue national vise à examiner en profondeur les forces et faiblesses du système judiciaire, identifier les dispositions légales et réglementaires ainsi que les mécanismes institutionnels à améliorer, et élaborer une feuille de route pour la mise en œuvre des solutions dégagées», tel est l’objectif général défini dans le document produit. La réalisation de cet objectif passe par des objectifs spécifiques, notamment «disposer d’un régime de privation de liberté mieux encadré», «mettre en place un système de gestion de la carrière des magistrats plus transparent», «aménager un dispositif législatif et institutionnel favorisant la célérité dans le traitement des procédures judiciaires», «instituer des plateformes dématérialisées», «améliorer le fonctionnement du système judiciaire par l’allocation de moyens budgétaires suffisants» et «aménager un régime financier autonome pour les six Cours d’appel».
Pour voir la participation de tout le monde, différentes institutions sont impliquées et les organisations de la société civile et même les anciens détenus. En outre, une plateforme intitulée «Jubbanti » est consacrée sous le thématique de la justice intitulée «Sa gis-gis ci doxalinu yoon» et à travers laquelle tout le monde peut participer et donner son avis.
Alassane DRAME