Les magistrats vont se rencontrer aujourd’hui, en assemblée générale. La réunion est d’autant plus importante qu’il s’agira d’élire un nouveau président qui va remplacer Ousmane Chimère Diouf, en fin de mandat, à la tête de l’Union des magistrats sénégalais (Ums). Ce dernier va partir, mais également toute son équipe. Trois candidats sont en lice. Il s’agit de Cheikh Bâ, Mouhamadou Ndiaye Sarr et Khaoussou Diop. Le vainqueur aura inévitablement pour défi de restituer à la justice sa belle perception d’antan. En plus de l’élection du nouveau président et de la nouvelle équipe, il sera présenté le bilan de l’équipe sortante, par son président.
Ils seront trois magistrats aujourd’hui à se battre pour le fauteuil de président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums). Outre Cheikh Bâ, président de Chambre à la Cour d’appel de Dakar et Mouhamadou Ndiaye Sarr, substitut du Procureur à Saint-Louis, un troisième candidat s’est annoncé, en la personne de Khaoussou Diop, actuellement président de Chambre à la Cour d’appel de Ziguinchor. Un combat épique qui va opposer, pour ainsi dire, deux générations. En effet, avec plus d’une décennie et toute l’expérience requise, le président Cheikh Bâ garde des chances réelles de sortir victorieux. Connu pour être un homme pondéré et très sérieux, le président de Chambre à la Cour d’appel de Dakar est surtout loin d’être un novice. Il a l’expérience de la compétition pour avoir une fois participé avant de perdre. L’expérience, c’est aussi un avantage pour le président Khaoussou Diop. Le président de Chambre à la Cour d’appel de Ziguinchor peut se vanter d’avoir une certaine ancienneté qui est un atout capital pour espérer arriver en tête. En outre, le magistrat Khaoussou Diop a l’avantage de l’expérience, pour avoir été dans l’équipe de l’ancien président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums) Souleymane Teliko, dont il fut le secrétaire général.
Se vantant d’être de la jeune génération, Mouhamadou Ndiaye Sarr ne veut pas être en reste ; il devra combattre contre les plus anciens. Avec un programme ambitieux qu’il a présenté à ses collègues, il a promis de se battre pour restaurer l’équité précisément avec l’injustice «en interne» qui est l’âge de la retraite (68 ans pour certains et 65 ans pour d’autres). Le substitut du Procureur à Saint-Louis tient également à la belle perception de la justice ainsi qu’à l’indépendance des magistrats et refuse donc l’immixtion. A l’endroit des anciens, il a fait un plaidoyer pour demander que l’on ne tienne pas trop en compte son inexpérience, précisément le fait qu’il n’ait pas rempli une décennie dans la profession. Il a demandé à faire confiance à la jeune génération.
Outre cette élection du président de sa nouvelle équipe, les magistrats seront à l’écoute du président sortant et de son équipe qui vont présenter leur bilan : les acquis, les promesses etc. Ça promet !
Alassane DRAME