Les versions se suivent et se contredisent dans l’affaire de l’arrestation du leader de l’opposition sénégalaise Ousmane Sonko. En réponse au communiqué du parquet, les avocats d'Ousmane Sonko parlent de «prétexte procédural grotesque». Selon eux d’ailleurs, cela anéantit sa condamnation dans l’affaire Sweet Beauté.
Réagissant au communiqué du parquet, la défense de Ousmane Sonko parle d'un «prétexte procédural grotesque’’. «Selon les motivations de ce communiqué, notre client a été arrêté pour avoir ‘’volé avec violence le téléphone portable d’une gendarme’’». «Sortant, rappelons-le, d'un placement sous "résidence surveillée", en dehors de tout cadre judiciaire, le président Ousmane Sonko ne se sent nullement concerné par ce prétexte procédural grotesque», ont fait savoir les avocats du président de Pastef.
Pour eux, ces nouvelles accusations ne se fondent sur rien et devraient avoir de lourdes implications. «Ces nouvelles accusations, dépourvues de fondement, seraient risibles si elles n'avaient pas de si lourdes implications. Le devenir de Monsieur Ousmane Sonko, personnalité politique de premier plan, engage celui du pays. La multiplication de procédures fantasques à son encontre constitue une instrumentalisation inacceptable de l'appareil judiciaire», assure la défense d'Ousmane Sonko.
Et puisqu’il est dit qu’à quelque chose malheur est bon, le collectif des avocats d'Ousmane Sonko de dire à qui veut l’entendre qu’en procédant à l’arrestation de leur client, le procureur vient d’acter l’anéantissement de sa condamnation dans l’affaire Sweet Beauté. «Les dispositions pertinentes de l’article 341 du Code de procédure pénale prévoient que la peine et le jugement de contumace sont anéantis dès l’arrestation du contumax. Nous nous tenons auprès de notre client pour nous assurer de l'absence d'instrumentalisation de la présente procédure et de son immédiate libération», ont-ils fait savoir dans leur communiqué.
Sidy Djimby NDAO