Ousseynou Ngom, l'ex-Dage du ministère de la Santé, est désormais en prison, par suite de l'appel interjeté par le parquet pour demander la révocation de son contrôle judiciaire. La chambre d'accusation de la Cour d'appel de Dakar a infirmé la mesure concernant le contrôle judiciaire dont il a bénéficié après avoir contesté son cautionnement.
À la suite d’un mandat de dépôt décerné par la chambre d'accusation de la Cour d'appel de Dakar, suivant le procureur qui avait demandé la révocation de son contrôle judiciaire, l'ex-Directeur de l’administration générale et de l’équipement (Dage) du ministère de la Santé, Ousseynou Ngom, croupit désormais en prison. Cette décision est intervenue après que le parquet a fait appel de l'ordonnance du contrôle judiciaire du juge d'instruction concernant certains biens qu'il avait consignés, (une somme de 220 millions de F Cfa et une maison aux Mamelles). La consignation était discutable sur ces biens, nous renseigne une source judiciaire. "Il avait consigné une maison située aux Mamelles. C'est cette maison, entre autres biens, dont la consignation a été contestée par le juge", a-t-elle attesté. La même source a révélé à « Les Echos » que cela faisait un mois que le juge a infirmé l'ordonnance sur le contrôle judiciaire, mais Ousseynou Ngom vaquait tranquillement à ses occupations. Mais, précise-t-elle, c'est en début de semaine qu'on a exécuté ladite décision aboutissant à son arrestation. Ousseynou Ngom, pour rappel, a été inculpé par le Doyen des juges d’instruction pour détournement de deniers publics portant sur le montant de 353.700.000 de F Cfa. Pour recouvrer la liberté, il avait consigné la totalité du montant réclamé à savoir la somme de 220 millions de F Cfa et un immeuble (R+2) d'une superficie de 204 m2, sis à la Zone de recasement de Ouakam, expertisé à la somme de 224.909.624 de F Cfa, à la date du 17 avril 2025 par un expert immobilier. C'est après cela qu'il a bénéficié d'une liberté provisoire assortie d'un contrôle judiciaire de la part du juge d'instruction. Ce, avant que le procureur de la République du tribunal de grande instance de Dakar ne fasse appel par rapport à la décision rendue par le magistrat instructeur pour demander son infirmation.
Fatou D. DIONE