APPEL: «Des Cheikh Gadiaga et Seneporno, il y en a beaucoup dans la presse en ligne. Il faut les débusquer, les pourchasser et les extirper du paysage médiatique»

La presse en ligne a encore fait parler d’elle. Avec les scandales de Senegalinfos et seneporno de ce week-end, les acteurs de la presse en ligne ont encore posé sur la table la question de la régulation dudit secteur. L’Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (Appel), qui s’est indignée de ces conduites, tend la main à l’Etat pour la mise en place de l’Observatoire de la qualité (Oqpel) pour la presse en ligne.




 
Il est évident que la presse en ligne doit être régulée. Des scandales à n’en plus finir impliquant des sites internet sont souvent au-devant de la scène. C’est dans cette perspective que l’Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (Appel) a tenu à se démarquer de ces actes. «L’Appel s’indigne des actes d’extorsion de fonds et de chantage constatés de plus en plus et attribués à des animateurs de la presse en ligne. Elle tient à faire comprendre à l’opinion qu’elle se démarque de manière catégorique de toute pratique du genre», a fait savoir le président de ladite association, à travers un communiqué. L’Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne dit ainsi être prête à s’allier avec l’Etat et toute autre entité déterminée à barrer la route à ces chasseurs de primes et renégats qui ternissent l’image de toute une profession.
Selon Ibrahima Lissa Faye et Cie, l’avenir a aujourd’hui donné raison à l’Appel parce que, depuis sa création, ses membres n’ont de cesse de dénoncer certaines pratiques avilissantes contre leur métier, liées au foisonnement impressionnant de sites d’information. «La facilité par laquelle se crée un site explique que même un palefrenier peut se lancer dans la presse en ligne. En août 2016, grâce à l’accompagnement de l’Etat et d’autres partenaires, Appel avait initié des réflexions sur la labellisation et la mise en place de cahiers de charges pour tout promoteur de site d’information. Ces travaux ont permis, entre autres, l’intégration de certaines dispositions dans le Code de la presse pour une meilleure régulation et professionnalisation du journalisme en ligne au Sénégal», notent-ils.
 
 
«Des Cheikh Gadiaga et Seneporno…»
 
 
Appelant à l’application des dispositions du Code de la presse, les éditeurs de la presse en ligne sollicitent le soutien de l’Etat de et tout partenaire pouvant les aider à mettre en place l’Observatoire de la qualité pour la presse en ligne (Oqpel), l’une des principales conclusions des ateliers de Saly et pris en charge par l’article 177 alinéa 2 du Code de la presse.  «Des Cheikh Gadiaga et Seneporno, il y en a beaucoup dans la presse en ligne. Il faut les débusquer, les pourchasser et les extirper du paysage médiatique, qui a trop souffert de ces individus sans scrupules et nuisibles à la société. Ainsi, il est de la responsabilité de chaque Sénégalais, de l’Etat et de toute autre organisation habilitée, d’appuyer Appel dans cette initiative, dont le genre expose souvent ses membres à des attaques sournoises, gratuites et méchantes», dénonce  Ibrahima Lissa Faye.
 
 
Ndèye Khady D. Fall
 

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