ANTOINE DIOME RASSURE «Toutes les garanties sont mises en œuvre pour que nul ne soit lésé par rapport à son droit légitime de participer à des élections»



 
Le gouvernement a tenu hier la 7ème édition de son face à face avec la presse et c’était pour aborder la question du nouveau découpage territorial au niveau de Keur Massar, devenu officiellement 46ème département du Sénégal, de Guédiawaye, Pikine et Rufisque. Des réaménagements qui posent forcément le débat de la réédition des cartes d’électeur à quelques mois de élections locales. Mais, pour le ministre de l’Intérieur Antoine Diome, le Sénégal a une administration électorale qui a une expérience avérée de l’organisation des élections et une très longue tradition quant à la maitrise de tout ce qui se rattache à de telles opérations, et toutes les dispositions nécessaires seront prises pour le respect des droits des électeurs.
 
 
 
Même si la question d’un éventuel chamboulement du nouveau calendrier électoral par ce nouveau découpage territorial inquiète plus d’un, le ministre de l’Intérieur se veut rassurant. Selon Antoine Félix Diome, il n’y a pas à s’alarmer, parce que nul ne sera lésé dans son droit de vote. Le ministre de l’Intérieur de préciser que le Sénégal a une administration électorale qui a une expérience avérée de l’organisation des élections et une très longue tradition quant à la maitrise de tout ce qui se rattache à de telles opérations. «Dans tous les cas, il y a un droit qui s’attache à la qualité d’électeur et qui va être respecté quelle que soit la situation. Si quelqu’un doit quitter une circonscription pour aller dans une autre circonscription, parce que son lieu de vote est affecté, il ne fait l’objet d’aucun doute que la réédition qui est de droit devra l’être», dit-il, avant d'assurer que si un autre mécanisme est possible pour plus de souplesse dans le cadre de la mise en œuvre et du respect strict des droits des électeurs, il ne fait aucun doute que toutes les garanties seront mises en œuvre pour que nul ne soit lésé par rapport à son droit légitime de participer à des élections.
 
 
Une nouvelle délimitation des territoires par la méthode des coordonnées X, Y
 
 
Quant à la question des incohérences territoriales, le ministre de l’Intérieur estime que cette dernière est diversement appréciée. «D'ailleurs, lors des consultations qui ont été faites en direction des conseils territoriaux, il y a eu beaucoup d’idées qui sont ressorties de leurs délibérations et parmi celles-ci, des propositions d’intégration ou de réintégration de certaines parties de territoires», renseigne-t-il.
Brandissant le cas de Malika, Antoine Félix Diome révèle qu’il a été proposé qu’on revienne sur les limites d’avant 1996. «Maintenant, avec la publication des coordonnées, vous verrez les limites X, Y, mais en gros, il n’y a pas eu pour les collectivités concernées des modifications sur les limites territoriales qui leur ont été assignées depuis 1996 ; parce que prendre en charge toutes ces questions complexes, dans le cadre d’un seul découpage, peut paraitre problématique», souligne le premier flic du pays. Il faut néanmoins, à partir de ce moment, de façon séquentielle, mais réfléchie, fixer les limites territoriales en tenant compte des objectifs qui reposent avant tout sur l’efficacité de l’action administrative. Selon M. Diome, il faut «comprendre les préoccupations des uns et des autres et pour des raisons parfois même affectives qu’on peut aisément comprendre, d’autres fois, c’est pour des raisons historiques qui peuvent aussi être objectives. Tout cela est étudié. Mais après étude, il faut trancher et en tranchant, il faut essayer de prendre la décision qui se rapproche le mieux de l’intérêt des populations, parce que c’est le seul crédo qui vaille», déclare le ministre de l’Intérieur. En effet, pour Antoine Félix Diome, le découpage administratif, en sus de la cohérence territoriale qu’il poursuit, recherche l’efficacité dans l’action administrative, parce que l’organisation du territoire national en circonscriptions administratives que sont les régions, départements, arrondissements jusqu’au village, répond à un rapprochement du lieu de décision et de coordination aux différentes populations.
 
Ndèye Khady DIOUF
 
 
 
 
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