ANTOINE DIOME, MINISTRE DE L‘INTERIEUR ET DE LA SÉCURITÉ PUBLIQUE: «Les forces de défense et de sécurité vont veiller à l’application des mesures prises»



 
Suite à l’entrée en vigueur, aujourd’hui, de l’état d’urgence et du couvre-feu, les policiers, gendarmes et militaires seront déployés sur le terrain pour veiller à les faire appliquer dans toute leur rigueur. La précision a été faite hier par le ministre de l’Intérieur, qui appelle les populations à faire preuve de responsabilité et de se mobiliser derrière le chef de l’Etat pour vaincre la maladie. Mais en cas de non-respect des décisions, il brandit la loi et les sanctions prévues.
 
 
Suite à l’annonce du chef de l’Etat d’un état d’urgence assorti d’un couvre-feu, le ministre de l’Intérieur est intervenu pour quelques précisions. «C’est un état d’urgence assorti de couvre-feu. Cela consiste à apporter certaines restrictions rendues nécessaires par des mesures sécuritaires et sanitaires. Il y a une nouvelle poussée que certains appellent seconde vague qui a rendu nécessaire cette mesure», soutient Felix Antoine Diome. Qui précise qu’une fois la décision de l’état d’urgence et du couvre-feu prise, «il y a des actes subséquents qui seront pris derrière, par les ministres (concernés), jusqu'aux gouverneurs et préfets», et que «tout sera porté à la connaissance du public» au moment venu.
En ce qui concerne son département, le ministre de l’Intérieur souligne que «cet état d’urgence se matérialise sur le terrain par la présence des forces de défense et de sécurité, qui devront veiller à l’application des mesures prises par le chef de l’Etat, et dans le cadre d’autres actes subséquents qui seront pris». Et de rappeler que ses services ont «eu à appliquer dans le passé l’état d’urgence». Et que, par conséquent, tout le monde connaît les mesures concernées, c’est-à-dire la restriction de certaines libertés : l’interdiction des rassemblements, l’obligation du port de masque…». Notant que les textes organisant l’état d’urgence et le couvre-feu «prévoient aussi des sanctions», le premier flic du pays ne souhaite cependant pas qu’on en arrive à ce stade. «Le plus important est de comprendre que nous devons tous faire bloc derrière le chef de l’Etat pour arrêter la propagation du virus. Mais si des décisions doivent être prises, c’est dans l’ordre naturel des choses». En outre, le ministre de l’Intérieur a rappelé que l’état d’urgence est organisé par une loi de 1969 qui prévoit bien un délai pendant lequel il est en vigueur. Le premier délai est de 12 jours, mais le chef de l’Etat peut ensuite saisir l’Assemblée nationale pour sa prorogation.
 
 
Mbaye THIANDOUM
LES ECHOS

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