Hier, les fidèles militants de Ousmane Sonko ont certainement poussé un ouf de soulagement, après avoir suivi son «mini live». Depuis l’annonce de sa maladie qui a provoqué son absence au conseil des ministres, beaucoup d’entre eux se faisaient un sang d’encre. Le président de Pastef les a rassurés, affirmant qu’il avait juste besoin de quelques jours de repos, après avoir senti un coup de fatigue. Mais l’annonce capitale de la sortie d’avant-hier, c’est l’organisation d’un «téra meeting» ce 8 novembre, au parking du stade Léopold Sédar Senghor pour, dit-il, s’entretenir avec les patriotes sur la vie de l’Etat, la politique, mais aussi leur parti, Pastef. Sonko vise une mobilisation et une organisation hors-pair pour marquer cette rencontre dans les annales de l’histoire politique du Sénégal.
Ousmane Sonko a finalement fait son live. Cette importante déclaration n’était rien d’autre que l’annonce d’un meeting prévue samedi 8 novembre 2025. Dans un live très bref, le président du parti Pastef a fait savoir qu’il était temps pour le Pastef de commencer à s’affirmer comme auparavant. «Voilà maintenant un an et demi que nous dirigeons le Sénégal», dit-il, avant d’ajouter : «durant ces 18 mois, j’ai très rarement pris la parole en tant que president du parti Pastef. La majeure partie de mes sorties, c’était sous la casquette du Premier ministre, mis à part la période des élections législatives qui était un moment de politique».
«Nous devons en faire une mobilisation et organisation inédite, jamais vue jusque-là au Sénégal»
L’une des causes de ce silence en tant que président du parti Pastef, selon Ousmane Sonko, c’est l’état dans lequel l’ancien régime leur a légué le pays, entre endettement, détournement de deniers publics etc. Le Premier ministre soutient que même s’ils avaient trouvé le pays dans les meilleures conditions, ils se devaient de reléguer la politique au second plan durant la première année pour se consacrer au travail, même si l’action d’Etat s’accompagne de l’action politique, surtout quand on est au pouvoir. La deuxième raison, c’était d’éviter un chevauchement entre sa fonction de président de parti et celle de Premier ministre qui pourrait gêner le chef de l’Etat. La troisième et la dernière raison, c’est qu’il fallait attendre d’avoir le temps et les éléments nécessaires pour faire un bilan. «Ce temps a sonné. Nous pouvons à présent revenir auprès des Sénégalais. Ils ont la nostalgie de cet aspect politique. C’est pourquoi nous avons choisi la date du samedi 8 novembre 2025 pour tenir un très grand rassemblement», renseigne Sonko qui vise non pas un mega meeting ou un giga meeting mais un téra meeting. «Le Pastef avec son parcours atypique a connu des rendez-vous exceptionnels comme le meeting à la place de l’Obélisque pour la présentation de notre livre ‘’Solution pour le Sénégal’’ ou encore le fameux meeting de Keur Massar qui a été très déterminant dans notre combat de résistance. Ce 8 novembre doit entrer dans l’histoire. Nous devons en faire une mobilisation et organisation inédite, jamais vue jusque-là au Sénégal», déclare Sonko.
Abordant la question du lieu choisi, le président de Pastef soutient qu’après réflexion, il n’y a que le parking du stade Léopold Sédar Senghor qui ait la capacité d’accueillir la foule visée. Pour lui, il y aura un avant 8 novembre, le jour j mais aussi un après 8 novembre 2025. «Le Pastef que vous avez connu, c’est ce Pastef que vous allez voir ce jour-là», dit-il.
«Je suis sûr que les perspectives vont changer après ce meeting»
Ousmane Sonko promet aux patriotes un changement de perspective. «Vous verrez que le Pastef qui s’est battu farouchement en étant dans l’opposition peut opérer un changement radical avec le pouvoir que les Sénégalais lui ont conféré maintenant», promet-il, avant d’enchaîner : «lors de ce meeting, nous allons aborder trois sujets : nous allons parler largement de l’Etat et tout ce qui tourne autour, ce qui marche et ce qui ne marche pas etc. Nous allons aussi parler de politique, mais aussi de notre parti, Pastef». A en croire le Premier ministre, au sortir de cette rencontre, chaque patriote saura à quoi s’en tenir. «Je suis sûr que les perspectives vont changer après ce meeting», assure-t-il.
«Ce n’était pas une maladie proprement dite, j’avais juste besoin de repos»
Pour ce qui est de sa maladie qui l’aurait empêché de prendre part au conseil des ministres, Ousmane Sonko de relativiser. «Ce n’est rien de grave. Ces dernières années ont été éprouvantes avec énormément de travail depuis que nous sommes au pouvoir, et je n’avais jusque-là pris aucun jour de repos bien que le président de la République nous ait demandé d’en prendre quelques jours. C’est pour cela que je lui ai écrit, la semaine dernière, quand j’ai senti un coup de fatigue pour l’informer que je vais prendre 5 jours de repos», déclare Ousmane Sonko.
Nd. Kh. D. F