ANAQ-SUP ET ETABLISSEMENTS PRIVÉS : Un dialogue pour renforcer la qualité dans l’enseignement supérieur




 
À l’heure où les établissements privés accueillent plus d’un tiers des étudiants sénégalais, l’Anaq-Sup et la Cepes ont engagé un dialogue direct visant à harmoniser les pratiques, accélérer les procédures et renforcer la qualité de l’enseignement supérieur. Une rencontre stratégique pour bâtir un cadre de confiance et coconstruire les réformes à venir.
 
L’Autorité nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Anaq-Sup) a tenu hier une rencontre d’échanges avec les établissements privés d’enseignement supérieur. Une séance de travail qui s’inscrit dans la volonté d’instaurer un dialogue régulier avec un secteur qui accueille aujourd’hui près de 35 % des étudiants sénégalais.
Pour le secrétaire exécutif de l’Anaq-Sup, Pr Massamba Diouf, cette concertation arrive à un moment clé, dans un contexte où le privé s’impose comme un acteur majeur du système éducatif. « Il y a une égale dignité entre le public et le privé », a-t-il déclaré, affirmant que toute réforme devra désormais se faire avec l’implication directe du sous-secteur privé.
Au cours des échanges, les dirigeants des établissements privés, à travers la Conférence des établissements privés de l’Enseignement supérieur (Cepes) représentée par son président Mamadou Gningue, ont exposé plusieurs préoccupations. Parmi elles : l’adaptation des référentiels d’évaluation aux réalités du terrain, une communication institutionnelle plus nuancée, une intégration réelle des Epes dans la recherche, la nécessité de procédures administratives plus souples ainsi qu’une meilleure représentativité dans les instances de décision.
Face à ces doléances, l’Anaq-Sup a annoncé plusieurs engagements, dont le respect des délais d’habilitation et d’accréditation, la tenue de rencontres régulières avec les acteurs du privé, la redynamisation du réseau national des cellules d’assurance qualité, et l’accélération de la dématérialisation des procédures, notamment à travers l’intégration de l’intelligence artificielle.
Un point particulier a également retenu l’attention : la clarification du cadre de délivrance des diplômes et surtout des doctorats, pour lesquels l’association à une école doctorale reconnue demeure obligatoire.
Au sortir de cette rencontre, l’Anaq-Sup et la Cepes se sont accordées sur la nécessité d’un climat de confiance, d’un processus d’amélioration continue et d’un système harmonisé au service de l’excellence.
Cette réunion constitue ainsi une étape importante dans la consolidation du partenariat entre l’État et les établissements privés, dans un secteur en pleine croissance et au cœur des ambitions nationales en matière de formation, de recherche et d’employabilité.
Samba THIAM
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :