ALIOU CISSE : «J’avais promis à mes joueurs de les emmener en finale de la Can»



Aliou Cissé a parlé de fierté pour résumer la qualification des Lions en finale. En conférence de presse, il a dédié cette victoire à sa famille, ses amis, ses proches, mais surtout ses joueurs, à qui il souhaite de faire mieux que la génération 2002 en décrochant la coupe.

«Une fierté. Ça faisait 17 ans qu’on n’était pas arrivé à ce niveau. A force de persévérance, de travail, c’est fait. J’aime être à côté de mes garçons, vivre leurs souffrances, les pousser pour aller au bout. Sans travail, on n’en serait pas là».

«A la fin du match, les joueurs m’ont dit : ‘’on va faire mieux que vous’’. Je leur ai dit : ‘’on verra’’»

Aliou Cissé parle d’un scenario fou durant 120mn. «C’est le charme du foot. Cette excitation, c’est indécis. On ne maitrise rien du tout. Il ne s’agit plus de tactique, de technique. Ce sont des hommes à un moment donné sur le terrain. Vous êtes en dehors, vous criez partout, mais le message passe peu. Ce match restera dans les annales du foot africain», a poursuivi le sélectionneur national. Aliou Cissé est d’ailleurs persuadé que le Sénégal méritait de marquer un but en première période. «On s’est créé quatre à cinq occasions. En début de seconde période, ça a changé. Ils ont su rentrer mieux que nous en seconde période. Ils auraient pu marquer. C’est ça le football. Quand vous ne marquez pas dans les temps forts, vous êtes vulnérables. Le match a été indécis jusqu’à la fin», dit-il. La Tunisie battue, Aliou Cissé savoure, en attendant la finale de vendredi prochain. «Pour l’instant, je ne pense pas trop à ça. Le match vient de finir à peine. Aller en finale en tant que joueur et en tant qu’entraîneur, c’est rare. Maintenant, ça fait partie de mon parcours, de ma vie», a déclaré Cissé. Et de poursuivre : «j’ai toujours désiré jouer, entraîner, aider mon pays. Je suis allé passer mes diplômes. Aujourd’hui, je suis heureux. Il reste un match. Cette génération a fait aussi bien que la génération 2002. Tout à l’heure, ils m’ont dit : on va faire mieux que vous. Je leur ai dit : on verra».

«Aller en finale en tant que joueur et en tant qu’entraîneur, c’est rare»

La pression sera-t-elle grande sur lui ? Il répond par la négative. «J’ai joué dans les plus grands championnats, au PSG, en sélection…. J’ai toujours gardé la foi, mes convictions et surtout l’implication de mes joueurs. J’ai senti qu’ils voulaient faire quelque chose ensemble». Pour le sélectionneur national, «c’est cette solidarité qui se reflète sur les résultats. J’ai senti chez les joueurs cette motivation, cette détermination pour le faire ensemble. Même s’ils font la gueule, ils le font ensemble. Il n’y a pas d’état d’âme. Pour gagner, c’est ce chemin qu’il faut prendre». Au sujet du replacement de Salif Sané comme sentinelle à la place de Pape Alioune Ndiaye, Aliou Cissé, qui souligne que PAN faisait attention pour ne pas prendre un carton synonyme de suspension pour la finale, a voulu apporter plus de solution, de solidité dans le jeu et permettre à Gana et Saivet d’avoir plus de place. Aliou Cissé, qui a toujours en tête la finale perdue en 2002 face au Cameroun, affirme que cet échec a été une motivation pour devenir un coach.

Aliou Cissé au bord des larmes en évoquant sa famille, ses amis

«Ce qui m’a motivé à être entraîneur, c’est ramener l’équipe en finale. Je fais partie des joueurs qui avaient raté le penalty en 2002. J’avais promis deux choses à mes joueurs, en 2015 au Havre : les ramener à la Coupe du monde et en finale de Coupe d’Afrique. Je l’ai promis à Koulibaly. Malheureusement, il a pris ces cartons-là. J’ai une pensée pour tous ces joueurs qui sont passés en sélection. Ils font partie de ce projet». Pour conclure, Aliou Cissé, au bord des larmes, a une pensée pour sa famille, ses enfants qu’il ne voit que rarement, ses parents, ses amis et surtout le peuple sénégalais. «On leur dédie cette victoire et leur dit vendredi, cette finale, c’est leur finale, il faut qu’ils continuent à prier, on n’est pas loin. Le plus difficile commence».
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