AHMADOU AL AMIN LO, DG DE LA BCEAO : «La bourse sociale gagnerait à transiter par le secteur de la microfinance»




 
 
 
Venu prendre part à la réunion du Cnc des activités de la Microfinance, le directeur général de la Bceao, Ahmadou Al Amin Lo, a révélé que le secteur de la Microfinance, ces dix dernières années, un essor important qui permet, aujourd’hui, dit-il, une diversification des services. «Le taux d’utilisation des services de microfinance a été porté de 25% en 2013 à 37% en 2022 impulsant le taux d’utilisation global des services financiers qui est passé de 40% à 80%», indique le Dg de la Bceao. Seulement, il se désole de constater que le secteur ne progresse pas. A l’en croire, on doit permettre au secteur de la microfinance de reprendre son souffle à travers l’accès des populations desservies aux ressources mobilisées par l’Etat. «Sinon le secteur sera obligé de se réorienter vers des crédits de fonds de roulement ; or nous avons besoin de financer l’investissement, nous avons besoin d’augmenter les capacités de production», indique M. Lo. Ce qui lui fait dire : «rien ne peut se faire au Sénégal pour faire reculer la pauvreté sans les institutions de microfinance. La plus grande part des ressources financières part d’abord dans les secteurs de la microfinance. Si nous voulons que ce secteur survive, la bourse sociale gagnerait à transiter par le secteur de la microfinance ; parce que la bourse familiale ne doit pas être une finalité en soi, elle ne doit pas être un élément de consommation, mais un élément par lequel le système de la microfinance connaît la clientèle et va l’accompagner. La bourse n’est pas très importante, mais elle peut régler énormément de choses si les institutions de microfinance sont mises devant», a préconisé patron de l’agence de la Bceao qui n’a pas manqué de plaider pour l’adoption du projet portant réglementation de la microfinance.
 
M. C
 
 
 
 
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