Placé sous mandat de dépôt, Samuel Sarr a été transféré au Pavillon spécial à cause de ses problèmes de santé. Selon des sources fiables, Samuel Sarr a été évacué à quatre reprises depuis son incarcération. Du coup, ses avocats ont déposé une requête aux fins d’expertise médicale qui a porté ses fruits. Hier, le juge d’instruction a rendu une ordonnance autorisant l’expertise médicale.
La santé de Samuel Sarr se détériore de jour en jour, apparemment. Selon nos informations, à quatre reprises l’ancien Directeur général de West African Energy a été évacué à l’hôpital militaire de Ouakam. Pour ne courir aucun risque, ses avocats ont déposé une demande d’expertise médicale sur la table du magistrat instructeur afin de s’assurer si son état de santé est compatible avec une incarcération. La demande a été accompagnée d’un certificat médical émis, le 19 décembre 2024, par le Dr Adama Gning Diop, cardiologue, qui certifie que son état de santé est «incompatible avec une détention et que son état nécessite un contrôle cardiologique régulier». Le juge, très promptement, a donné suite favorable à leur requête. En effet, hier, dans son ordonnance de désignation d’expert médical, le magistrat instructeur a visé l’article 149 du code de procédure pénale qui dispose que le juge d’instruction, d’office ou sur demande d’une partie, peut ordonner une expertise sur toutes les questions techniques. Ainsi, selon le magistrat instructeur, «la détermination de l’état de santé de Samuel Sarr est fondamentale, car pouvant avoir une incidence sur son traitement et sa situation carcérale». Par conséquent, il a ordonné l’expertise médicale pour voir si son état de santé est compatible avec une détention ou non. Ce n’est pas tout, car toujours dans son ordonnance, le juge du deuxième cabinet a désigné le Professeur Ndèye Maïmouna Ndour, médecin, spécialiste endocrinologie-diabétologue-nutrition pour procéder à ladite expertise. Il lui a donné un délai d’un mois pour déposer son rapport.
Le Pr Ndèye Maïmouna Ndour désigné
Pour rappel, Samuel Sarr a été inculpé pour abus de biens sociaux portant sur 8 milliards de francs à la suite d’une plainte de son associé Moustapha Ndiaye. Ce dernier se fonde sur le rapport Mazars qui a relevé des manquements, dans la gestion de la société West African Energy (WAE) par l’ancien directeur. Pour sa part, Samuel Sarr conteste vigoureusement avec des documents à l’appui. Il a également à son avantage le rapport de l’expert Alioune Touré, qui prend le contrepied du cabinet Mazars en soulignant n’avoir relevé aucune anomalie ou irrégularité. En tout cas, c’est toujours sur la base de ce rapport que l’ex-patron de WAE avait fait une demande de mise en liberté provisoire, en plus des contestations sérieuses et des garanties de représentations en justice et de l’absence de collusion avec un tiers impliqué. Mardi prochain, en attendant que le médecin spécialiste qui a été désigné termine son travail pour faire son rapport, les avocats de Samuel Sarr vont jouer leur carte devant la Chambre d’accusation pour obtenir la liberté provisoire qui serait un ticket de sortie pour leur client.
Alassane DRAME
Les avocats de Farba Ngom déposent une demande d’expertise médicale
Farba Ngom n’est pas au mieux de sa forme. Son état de santé est précaire au point qu’une détention préventive pourrait avoir de graves conséquences. C’est ce qu’ont crié sur tous les toits ses camarades de l’Alliance pour la République. Les avocats du maire de Agnam l’ont également porté à la connaissance du juge d’instruction du Pool financier. Mieux, comme ils l’avaient annoncé, avant-hier, mercredi, une requête aux fins d’expertise médicale a été déposée sur la table du magistrat instructeur. L’expertise médicale est sollicitée pour convaincre le juge d’instruction de l’état de santé précaire de leur client. Il revient maintenant au magistrat d’apprécier. Tout de même, rien ne s’oppose à ce qu’il autorise cette expertise médicale. Au contraire, cela lui permettrait d’avoir le cœur net sur l’état de santé de l’inculpé.
A.D