AFFAIRE TABASKI NGOM : L’Assemblée enclenche la procédure de levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop en mode fast-track




 
 
 
Cité dans l’affaire Tabaski Ngom, l’ancien ministre Moustapha Diop dont l’audition a été exigée par le juge du Pjf sera bientôt devant les enquêteurs. En effet, l’Assemblée nationale va mettre en place aujourd’hui la commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de l’immunité parlementaire du député. Une procédure qui sera entérinée en plénière dès le vendredi.
 
 
 
Le magistrat instructeur du Pool judiciaire financier a décidé de tirer au clair l’affaire Tabaski Ngom, placée sous mandat de dépôt le 23 janvier dernier pour association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, détournement de deniers publics, accès frauduleux à un système informatique et entrave au bon fonctionnement de ce système. L’ancien ministre Moustapha Diop, qui a été cité dans cette affaire, n’a pas été entendu dans le cadre de cette enquête à cause de son immunité parlementaire. C’est pourquoi le juge du Pool judiciaire financier avait adressé, en début du mois de mars, une lettre au ministre de la Justice, Ousmane Diagne, pour demander la levée de l'immunité parlementaire du député-maire de Louga. L'objectif est de pouvoir l'entendre.
 
 
Plénière de validation de la commission ad hoc vendredi
 
 
L’Assemblée nationale a pris la balle au rebond pour enclencher la procédure de levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop afin de le mettre à la disposition de la justice. «Les membres de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains, sont convoqués en réunion mercredi 12 mars 2025 à 11 H 00. L’ordre du jour porte sur l’examen d’un projet de résolution pour la constitution de la Commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop», lit-on sans la convocation. Une procédure en mode fast track puisque la plénière de validation de la commission ad hoc est prévue deux jours plus tard ; c’est-à-dire dès le vendredi à 12 heures.
Une occasion pour l’ancien ministre de se défendre face aux accusations de l’inspectrice du Trésor. Pour rappel, Tabaski Ngom aurait entretenu des transactions financières douteuses avec son ministre de tutelle, Moustapha Diop. En attendant l’audition de l’ancien ministre par les éléments enquêteurs de la Dic, ses chauffeurs, en l’occurrence, Mbaye Ngom et Soute Ngom, avaient déjà réfuté les accusations de Tabaski Ngom selon lesquelles, ils ont servi d’intermédiaires dans la remise d’importantes sommes d’argent. A en croire les chauffeurs, tout ce qu’ils ont reçu, ce sont des T-shirts et des casquettes dans le cadre des activités politiques de leur patron et non moins maire de Louga.
 
 
 
M. CISS
 
Un proche de l’ancien ministre : «Moustapha Diop est prêt. Il aura enfin l’occasion de défendre son honneur»
Que ceux qui croient que l’ancien ministre de l’Industrie a peur se détrompe. Moustapha Diop est plus que zen. C’est ce que nous révèle un de ses proches. «Le ministre Moustapha Diop est prêt. Il est calme et très serein. Il est même détendu», assure notre interlocuteur. Ce proche du maire de Louga de se réjouir à la limite. «Je peux vous assurer qu’il est même soulagé. Depuis le temps qu’on l’envoie à la guillotine, comme si des adversaires voulaient l’exterminer, il aura enfin l’occasion de s’expliquer et de montrer qu’il est blanc comme neige», rembobine-t-il. Quid de son degré d’implication dans les accusations de Tabaski Ngom, le proche de l’ancien ministre dégage en touche : «tout cela n’est que du vent. Jusqu’à l’extinction du soleil, personne ne pourra prouver un quelconque lien financier entre cette dame et le ministre Diop. Il n’y a eu ni reconnaissance de dette, ni sms ni échange d’argent entre eux. Et Moustapha Diop aura la possibilité de défendre son honneur». Notre interlocuteur de révéler : «Moustapha Diop avait même demandé à être auditionné avec ou sans levée de son immunité parlementaire, mais son avocat s’y est opposé en indiquant qu’il y avait une procédure à suivre». 
 
 
 
 
 
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