AFFAIRE ME El MAMADOU NDIAYE : La Chambre d’accusation sur le point d’entendre la partie civile et un témoin




 
Le dossier El Mamadou Ndiaye ne traine pas au niveau de la Chambre d’accusation. La juridiction d’instruction du second degré, seule compétente pour instruire l’affaire, veut démarrer les auditions. Hier, c’est la partie civile qui était programmée pour être entendue sur le fond. Mais, selon nos informations, l’audition a été reportée sine die, pour des raisons de santé.
 
 
Un avocat en prison, cela ne sonne pas bien à l’oreille d’un justiciable, encore moins à l’oreille des avocats. Depuis qu’il est placé sous mandat de dépôt, la défense de El Mamadou Ndiaye fait des pieds et de mains pour sortir leur confrère de là. Et pour cela, il faudrait d’abord passer par son audition au fond. Il se trouve que la Chambre d’accusation est également dans les dispositions pour entendre l’avocat. Mais, auparavant, la juridiction d’instruction, compétente dans le cas d’espèce, veut auditionner la partie civile, d’abord. Cette dernière était justement programmée pour hier, mais l’audition n’a pas eu lieu. Elle a été reportée sine die, si l’on en croit nos sources. En fait, c’est pour des raisons de santé. La partie civile n’a pas déféré à la convocation parce qu’elle était souffrante. Cela a obligé la juridiction à repousser les auditions à une date ultérieure. Ainsi, si l’audition ne se tient pas en fin de semaine, ce sera probablement après le Magal de Touba, nous souffle-t-on. Le juge du second degré veut probablement entendre la partie civile avant d’entendre l’avocat.
Dans ce dossier, la Chambre d’accusation, compétente pour connaître de l’affaire et procéder à l’instruction, veut ratisser large. Ainsi, selon nos informations, un témoin de l’affaire doit également être auditionné.
Rappelons que sur un dossier de trois milliards, l’avocat serait impliqué pour un montant de 300 millions qui aurait transité entre ses mains. El Mamadou Ndiaye a juré sur tous les saints n’avoir empoché que son argent, c’est-à-dire ses honoraires qui s’élèveraient à beaucoup moins que ça. Cela est, manifestement, loin de convaincre le Procureur général qui a visé les chefs d’escroquerie, blanchiment de capitaux et usurpation de fonction. Par ailleurs, la partie civile, qui était poursuivie pour blanchiment, hume depuis bien longtemps l’air de la liberté. Elle ne peut pas bénéficier de réparation. C’est dans cette même affaire, faut-il le souligner, que Mansour Bouna Ndiaye et Oumar Sow, Pdg d’Odis Group, ont été arrêtés, l’année dernière.
Alassane DRAME
 
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