AFFAIRE GUY MARIUS SAGNA ET CIE: Malick Biaye Diallo évacué au pavillon spécial, Me Khoureïchi Bâ sonne l’alerte et cogne sur l’administration pénitentiaire



 
 
En grève de la faim depuis mardi dernier, Guy Marius Sagna et ses camarades voient leur santé se détériorer de jour en jour. Après 7 jours sans manger, ils défilent devant le médecin. Hier, après le Dr Babacar Diop, Papa Abdoulaye Touré, c’était au tour de Malick Biaye Diallo. Il a été conduit au pavillon spécial de l’hôpital Le Dantec. Leur conseil Me Khoureïchi Bâ sonne l’alerte et cogne sur l’administration pénitentiaire.
 
La justice va-t-elle fermer les yeux et rester indifférente à la situation inquiétante que vivent  Guy Marius Sagna et Cie qui observent une grève de la faim depuis mardi dernier ? «Dura lex sed lex», c’est vrai, mais la loi s’applique à des humains. Et si un malheur arrivait ? A Dieu ne plaise. Pour l’heure en tout cas, ce sont les familles des manifestants en grève de la faim qui ne dorment plus du sommeil du juste. Car, la situation de Guy Marius Sagna et Cie empire de jour en jour. Hier, c’était au tour de Malick Diallo Biaye de montrer les signes d’une dégénérescence due à un manque d’alimentation qui anime les grévistes. En effet, selon des sources proches du dossier, Malick Diallo Biaye est tellement faible qu’il a été conduit au pavillon spécial de l’Hôpital Le Dantec. En fait, selon notre interlocuteur, il avait manifesté déjà ses signes le jour de leur inculpation. D’ailleurs, il a piqué une crise au bureau du Doyen des juges avant de se ressaisir quelques minutes plus tard. Après huit jours de grève, il est sûr que les énergies sont presque inexistantes. 
La semaine dernière, c’est Papa Abdoulaye qui était conduit à l’hôpital après avoir piqué une crise. Auparavant, le Dr Babacar Diop a été lui aussi acheminé à l’infirmerie. Son état s’était détérioré juste après une nuit à la prison de Rebeuss. 
 
Me Khoureïchi Bâ s’en prend à l’administration pénitentiaire
 
Pour sa part, Me Khoureïchi Bâ, résigné à voir ses clients dans une santé en déclin, tire sur l’administration pénitentiaire. «L’administration pénitentiaire doit faire son travail. Elle doit informer les gens. La loi dit que l’administration pénitentiaire doit chaque jour faire le tour des cellules pour voir la situation de chaque gréviste et faire un communiqué sur sa situation. Cela est textuel. C’est la loi qui le dit. Mais, ils ne le font pas ; déjà, le fait de les éparpiller dans les différents lieux de détention, ce n’est pas normal. C’est l’omerta depuis 7 jours. C’est extrêmement grave», peste la robe noire.
Par ailleurs, l’avocat espère que la Chambre d’accusation, dont il attend incessamment l’enrôlement de leur requête, va «donner une solution juridique» à cette affaire en annulant tout simplement les mandats de dépôt.
 
 
Alassane DRAME

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