Le Conseil de Paris a adopté avant-hier mardi un vœu de l’exécutif parisien ayant pour but d’engager des démarches au plan international afin de créer un «observatoire international des maires en danger», avec pour objectif d’aboutir à un statut protecteur pour les «maires en danger». Dans le document rendant la décision publique, cette assemblée délibérante de Paris a particulièrement insisté sur le cas du maire de Dakar, Khalifa Sall. Quand il fera face aux juges du tribunal correctionnel, ce matin, pour la première fois depuis son arrestation, Khalifa Sall pourra bien se consoler d’un soutien de taille : celui du Conseil de Paris. Le Conseil de Paris a adopté un «vœu» mardi 12 décembre, visant à créer un «Observatoire international des maires en danger», citant notamment en Afrique des maires ou des élus locaux de Madagascar, du Bénin, du Niger… Et plus particulièrement le maire de la capitale sénégalaise, cité nommément.
Constatant que les maires et les élus locaux sont, partout dans le monde, en première ligne pour faire vivre la démocratie locale. Le Conseil de Paris est revenu sur certains cas à travers le monde, surtout en Afrique. «Qu’il s’agisse des maires d’Antananarivo, de Chisinau, de Cotonou, de Niamey, de Caracas ou encore des maires kurdes de Turquie, les élus locaux, garants de la démocratie locale, sont de plus en plus nombreux à être pourchassés, enfermés, assignés à résidence pour ce qu’ils représentent». Khalifa Sall, maire de Dakar, emprisonné à cause de son bilan et de ses ambitions politiques Poursuivant, le document insiste sur le cas du député-maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, en prison depuis le 7 mars dernier, pour détournement présumé de deniers publics. «(…) Khalifa Sall, maire de Dakar, emprisonné à cause de son bilan et de ses ambitions politiques, élu député depuis sa prison, a vu le paiement de sa caution refusé et son procès fixé à jeudi», lit-on sur le document qui précise que «ces élus, pourtant légitimement désignés par le suffrage universel, ont été remplacés par des représentants de l’État central, souvent dans des conditions brutales».
Une bien grave situation, qui a poussé l’assemblée délibérante de Paris à voter un vœu appelant à la protection des «maires en danger» à travers le monde. Ceci, précise le document, sur proposition de Patrick Klugman, adjoint à la Maire en charge des Relations internationales et de la Francophonie.
Par l’adoption de ce vœu, à savoir la création d’un «Observatoire international des maires en danger», le Conseil de Paris rappelle son attachement à la préservation de la démocratie locale et fait part de sa vive préoccupation quant aux arrestations arbitraires, à la détention, aux suspensions de leurs fonctions ou aux poursuites judiciaires dont sont victimes de nombreux maires et élus locaux de capitales et de grandes villes du monde. L’Apr condamne l’arrogance de la mairesse de Paris et parle d’une insulte au peuple sénégalais À travers un communiqué signé par son porte-parole national, Seydou Guèye, l’Apr a condamné «avec la dernière énergie l’arrogance de Mme Anne Hidalgo face à la souveraineté du Sénégal». «Incontestablement, l’ingérence inacceptable du Conseil de Paris et de Mme Anne Hidalgo est une insulte au peuple sénégalais, à ses Institutions et à son administration (…)»
Pour les camarades de Macky Sall, cette posture aux allures nostalgiques d’un néocolonialisme révolu ne saurait prospérer. «Le Sénégal, pays indépendant et souverain, ne saurait l’accepter», diront-ils à ce propos. Et de menacer que «pareilles gesticulations n’entraveront en rien le fonctionnement normal des institutions judicaires de notre pays».
Le Conseil de Paris est l’assemblée délibérante de Paris, possédant à la fois les attributions d’un conseil municipal (Paris en tant que commune) et celles d’un Conseil départemental (Paris en tant que département), définies par la loi PLM du 31 décembre 1982. Paris est en effet la seule collectivité territoriale en France à être à la fois une commune et un département, depuis la loi du 10 juillet 1964 portant réorganisation de la région parisienne.
Sidy Djimby NDAO
Constatant que les maires et les élus locaux sont, partout dans le monde, en première ligne pour faire vivre la démocratie locale. Le Conseil de Paris est revenu sur certains cas à travers le monde, surtout en Afrique. «Qu’il s’agisse des maires d’Antananarivo, de Chisinau, de Cotonou, de Niamey, de Caracas ou encore des maires kurdes de Turquie, les élus locaux, garants de la démocratie locale, sont de plus en plus nombreux à être pourchassés, enfermés, assignés à résidence pour ce qu’ils représentent». Khalifa Sall, maire de Dakar, emprisonné à cause de son bilan et de ses ambitions politiques Poursuivant, le document insiste sur le cas du député-maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, en prison depuis le 7 mars dernier, pour détournement présumé de deniers publics. «(…) Khalifa Sall, maire de Dakar, emprisonné à cause de son bilan et de ses ambitions politiques, élu député depuis sa prison, a vu le paiement de sa caution refusé et son procès fixé à jeudi», lit-on sur le document qui précise que «ces élus, pourtant légitimement désignés par le suffrage universel, ont été remplacés par des représentants de l’État central, souvent dans des conditions brutales».
Une bien grave situation, qui a poussé l’assemblée délibérante de Paris à voter un vœu appelant à la protection des «maires en danger» à travers le monde. Ceci, précise le document, sur proposition de Patrick Klugman, adjoint à la Maire en charge des Relations internationales et de la Francophonie.
Par l’adoption de ce vœu, à savoir la création d’un «Observatoire international des maires en danger», le Conseil de Paris rappelle son attachement à la préservation de la démocratie locale et fait part de sa vive préoccupation quant aux arrestations arbitraires, à la détention, aux suspensions de leurs fonctions ou aux poursuites judiciaires dont sont victimes de nombreux maires et élus locaux de capitales et de grandes villes du monde. L’Apr condamne l’arrogance de la mairesse de Paris et parle d’une insulte au peuple sénégalais À travers un communiqué signé par son porte-parole national, Seydou Guèye, l’Apr a condamné «avec la dernière énergie l’arrogance de Mme Anne Hidalgo face à la souveraineté du Sénégal». «Incontestablement, l’ingérence inacceptable du Conseil de Paris et de Mme Anne Hidalgo est une insulte au peuple sénégalais, à ses Institutions et à son administration (…)»
Pour les camarades de Macky Sall, cette posture aux allures nostalgiques d’un néocolonialisme révolu ne saurait prospérer. «Le Sénégal, pays indépendant et souverain, ne saurait l’accepter», diront-ils à ce propos. Et de menacer que «pareilles gesticulations n’entraveront en rien le fonctionnement normal des institutions judicaires de notre pays».
Le Conseil de Paris est l’assemblée délibérante de Paris, possédant à la fois les attributions d’un conseil municipal (Paris en tant que commune) et celles d’un Conseil départemental (Paris en tant que département), définies par la loi PLM du 31 décembre 1982. Paris est en effet la seule collectivité territoriale en France à être à la fois une commune et un département, depuis la loi du 10 juillet 1964 portant réorganisation de la région parisienne.
Sidy Djimby NDAO