Après avoir interjeté appel pour contester la peine de prison ferme de 1 an qui a été infligée à leur cliente Fatou Kiné Cissé, ses avocats ont déposé une autre requête. Il s'agit d'une demande de liberté provisoire devant la deuxième chambre correctionnelle de la Cour d'appel. Me Seyba Danfakha, en plaidant cette cause, hier, mardi, 7 octobre 2025, devant ladite juridiction, a évoqué son état sanitaire, entre autres. Le juge statuera le 21 octobre prochain.
Leur cliente condamnée le 21 août 2025 à 2 ans d'emprisonnement dont 1 an ferme par le tribunal correctionnel de Dakar pour diffusion de fausses nouvelles et discrédit sur la gendarmerie nationale, les avocats de la directrice de la société, "Tahar projects", Fatou Kiné Cissé, ont introduit un autre recours pour la tirer d'affaire. Plus d'un mois après sa condamnation, ses avocats, à la suite de l'appel interjeté, se sont présentés à la deuxième chambre correctionnelle de la Cour d'appel de Dakar où ils avaient introduit une requête de remise en liberté provisoire. En plaidant devant ladite juridiction, hier, mardi 7 octobre 2025, Me Seyba Danfakha a évoqué plusieurs raisons pour motiver le juge à libérer Fatou Kiné Cissé.
La robe noire, pour montrer que sa cliente présente suffisamment de garanties de représentation en justice", a indiqué devant la chambre que sa cliente est "régulièrement domiciliée". À cela, il a ajouté des raisons sanitaires, en indiquant que la mise en cause souffre en détention puisqu'elle se déplace avec des béquilles. Pour ce qui est du trouble à l'ordre public, le conseil a confié au juge qu'elle s'est estompée depuis que cette affaire a éclaté. Au regard de tous ces arguments, Me Danfakha a demandé sa liberté provisoire. Mais la chambre, après les plaidoiries, a décidé de mettre l'affaire en délibéré pour le 21 octobre 2025.
Rappel
Fatou Kiné Cissé, pour rappel, a été arrêtée pour des propos tenus sur un média de la place concernant une supposée menace qui pesait sur la sécurité du président de la République, Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre, Ousmane Sonko. Dans la vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux, elle avait affirmé que la sécurité était compromise, en raison de la promotion récente d’un officier réputé proche de l’ancien chef de l’État Macky Sall et du général Moussa Fall. Placée sous mandat de dépôt, elle a été jugée le 17 juillet 2025, en première instance, devant le tribunal correctionnel de Dakar où le parquet avait requis 6 mois de prison ferme contre elle. Toutefois, elle avait à la barre présenté ses excuses au tribunal et aux Sénégalais. Mais, pour ce qui est des faits, elle avait déclaré avoir juste émis un avis personnel en se basant sur le contexte géopolitique actuel dau pays. Elle estimait n'avoir jamais diffamé personne.
Fatou D. DIONE