Depuis juillet dernier, Me El Mamadou Ndiaye est en détention préventive après un mandat de dépôt de la Chambre d’accusation. L’avocat n’est pas près de sortir puisque la Chambre d’accusation refuse de lui délivrer le quitus de sortie. En effet, suite à la demande de mise en liberté provisoire déposée par ses avocats, la juridiction a rejeté ladite demande. Un recours a été fait devant la Cour suprême.
Me El Mamadou Ndiaye ne va pas sortir de sitôt de prison. Tout au moins, la Chambre d’accusation refuse de le mettre en liberté provisoire. C’est la réponse qui a été apportée à ses avocats à la suite de leur demande de mise en liberté provisoire, bien motivée, pourtant. En effet, dans leur requête aux fins de mise en liberté provisoire, les conseils du maire de Thiaroye-sur-mer ont invoqué son statut d’édile de la localité, pour convaincre la Chambre qu’il ne peut se soustraire à la justice et qu’il se présenterait chaque fois que la justice de son pays aura besoin de lui. Il s’y ajoute qu’il est avocat régulièrement inscrit au barreau et qu’il vit de cela. Ce, outre le fait qu’il a une famille et qu’il est régulièrement domicilié. Des garanties que beaucoup n’ont pas présentés et qui ont pourtant bénéficier d’une liberté provisoire. Seulement, la Chambre d’accusation n’a pas tenu compte de cela, et a donc rejeté la demande. Loin de baisser les bras, les conseils de l’édile de Thiaroye-sur-mer ont formé un pourvoi devant la Cour suprême.
Pour rappel, en juillet dernier, Me El Mamadou Ndiaye a été inculpé par la Chambre d’accusation à la suite d’un réquisitoire introductif du Procureur général, pour les chefs d’escroquerie, de blanchiment de capitaux et d’usurpation de fonction. Il a été ensuite placé sous mandat de dépôt. Le dossier porte sur une affaire de vente de site à Dakar pour un montant de 3 milliards de nos francs. L’avocat est soupçonné d’avoir empoché indûment environ 300 millions de francs. Des accusations qu’il a systématiquement réfutées. Me Ndiaye a expliqué avoir touché dans cette affaire, environ 20 millions de francs et c’est en sa qualité d’avocat. Ces réfutations n’ont pas convaincu le chef du Parquet général qui a ouvert une information pour demander un mandat de dépôt. Son sort dépend désormais de la Cour suprême.
Alassane DRAME