AFFAIRE CONTRE ZAKIROULAH SOW : Les avocats de Doro Gaye saisissent la Chambre d’accusation pour faire annuler la révocation du contrôle judiciaire ordonnée par le juge




 
 
Actuellement en Europe, en attendant son procès portant sur son extradition, Doro Gaye essaie de desserrer l’étau qui est en train de se resserrer autour de son cou. Pour démarrer, l’homme d’affaires tente d’annihiler la révocation de son contrôle judiciaire ordonnée par le juge d’instruction du 3ème cabinet. En effet, selon nos informations, ses avocats ont introduit un recours devant la Chambre d’accusation pour demander l’annulation de l’ordonnance de révocation du contrôle judiciaire.
 
 
 
Doro Gaye est-il en train d’anticiper sur son retour au Sénégal ? L’homme d’affaires, actuellement en Europe, en attendant son procès portant sur son extradition, s’inscrit surement dans une éventualité de perdre le procès et donc que le juge français ordonne son retour au pays. Et dans un tel scénario, il serait conduit directement en prison. C’est probablement ce qui explique l’acte posé par ses avocats, tout récemment. En effet, il nous revient que les conseils de l’homme d’affaires ont saisi la Chambre d’accusation d’un recours aux fins d’annulation de l’ordonnance de révocation du contrôle judiciaire rendue par le juge d’instruction du 3ème cabinet. Car, le magistrat instructeur avait bien révoqué le contrôle judiciaire ; ce qui signifie que Doro Gaye devait retourner en prison. Il nous revient que les avocats de l’homme d’affaires ont estimé que le magistrat instructeur a tout faux ; qu’il a révoqué le contrôle judiciaire non pas parce que leur client n’a pas respecté les termes fixés par l’ordonnance de mise en liberté provisoire assortie d’un contrôle qu’il avait rendue, mais il a suivi la volonté de la partie civile qui aurait estimé que Doro Gaye a manqué à respecter ses engagements.
Pour être plus clair, selon les avocats de l’homme d’affaires, le contrôle judiciaire reposait sur trois choses : d’abord Doro Gaye devait émarger tous les mois au cabinet, pour prouver sa présence au Sénégal ; ensuite, il devait informer le juge et indiquer son adresse au cas où il déménagerait ; enfin, il devait aviser le juge au cas où il voyagerait. Ainsi, pour les robes noires, le magistrat instructeur a révoqué le contrôle judiciaire avant même que leur client ne voyage non pas parce qu’il n’a pas respecté un des termes de l’ordonnance, mais parce que le client a estimé que les termes du protocole n’ont pas été respectés. Ce qui ne figure pas dans les conditions du juge d’instruction.
Rappelons qu’à la suite de son mandat de dépôt, en novembre dernier, Doro Gaye a fini par obtenir un contrôle judiciaire au terme d’un protocole d’accord signé avec la partie civile dans lequel il s’est engagé à payer le montant dû, précisément 1,2 milliard, par moratoire.
 
 
 
Alassane DRAME
 
 
LES ECHOS

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