ADOPTION DU BUDGET DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR : Les députés divergent sur l’ouverture de l'Ucad




 
 
 
Des positions divergentes ont fusé à l’hémicycle sur le débat à propos de l’ouverture ou non de l’Université Cheikh Anta Diop. Beaucoup considèrent cette fermeture comme une exagération du gouvernement pour sanctionner les étudiants, même si tous ont condamné ces saccages.
 
 
 
Lors du passage du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Moussa Baldé à l’Assemblée nationale pour l’adoption de son budget, les députés ont tous déploré les saccages survenus à l’Université Cheikh Anta Diop en juin dernier et qui ont retardé le démarrage des cours en présentiel. A cet effet, les députés ont plaidé pour l’ouverture du temple du savoir. C’est le cas de Mame Diarra Fam qui estime que la connexion fait défaut dans plusieurs localités du pays. Ainsi, si les cours se font à distance, nombreux sont les étudiants qui seront lésés. L’activiste Guy Marius Sagna rappelle : « qui ferme une université, ouvre une prison », avant d’appeler à l’ouverture de l’université, une demande des étudiants et des enseignants. Poursuivant, il invite l’Etat à s’acquitter de la dette des établissements privés. A cause de cette dette, dit-il, les diplômes des pensionnaires de ces instituts sont confisqués.
 
Dépolitisation de l’espace universitaire
 
Pour le député du Pur, Sokhna Ba, l’Etat versé dans l’exagération en voulant sanctionner tous les étudiants. « Ce n’est pas parce que certains ont cassé que tous les étudiants sont coupables », précise la jeune députée qui invite à la dépolitisation de l’espace universitaire en soumettant les nominations à un appel à candidatures au lieu de parachuter des politiques à l’université. Ayib Daffé d’ajouter : « Tout le monde a déploré ce qui s’est passé à l’université. Mais, vous avez répondu par la violence de manière disproportionnée. C’est comme si vous avez un problème avec les étudiants et les enseignants du supérieur », constate Ayib Daffé. « Ce qu’on a vu à l’université dépasse l’entendement et cela ne doit plus se reproduire au Sénégal », indique Ndèye Lucie Cissé qui préconise l’enseignement à distance jusqu’à ce la sécurité revienne a l’Ucad. Cheikh Seck aussi préconise, avant l’ouverture de l’Ucad, de mettre en place des mécanismes pour que pareille situation ne se reproduise plus. Pour sa part, Oumar Sy a attiré l’attention du ministre sur la prolifération des écoles de formation sans disposer d’accréditation ; avant d’appeler à la réglementation du secteur pour éviter que les parents payent la scolarité de leurs enfants pour un diplôme non reconnu. Abo Mbacké Thiam a déploré l’absence de soutien du gouvernement pour l’université de Touba après le montant de deux milliards injecté par le chef de l’Etat. Il sollicite un accompagnement au même titre que les autres universités du Sénégal.
 
M. CISS
 
 
 
 
LES ECHOS

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