Un apprenti chauffeur répondant au nom de S. Ch. Niass, âgé de 15 ans, a été transformé en objet sexuel pendant longtemps par deux rabatteurs de clients de véhicule de transport en commun communément appelés «coxeurs». Ces derniers lui remettaient ensuite 200 F pour acheter son silence. Ils entraînaient l’adolescent durant les heures creuses de la journée derrière les murs de la gare routière des Baux Maraîchers de Pikine pour commettre leur forfait.
Les déviants sexuels se signalent à nouveau contre des enfants dans la banlieue dakaroise. Après la rocambolesque mésaventure du sourd-muet de 13 ans à Guinaw-rails, ils ont frappé fort encore contre un adolescent nommé S. Ch. Niass, âgé de 15 ans.
Niass est un jeune apprenti-chauffeur, qui exerce le métier à la gare routière des Baux Maraîchers de Pikine. Et c’est sur les lieuxqu’il fait la connaissance des nommés El hadji F, 23 ans, et Modou F, 19 ans. Qui sont des rabatteurs de clients de véhicule de transport en commun communément appelés coxeurs dans la gare. Tous les trois se fréquentent tout le temps, développent une grande complicité entre eux et se retrouvent très souvent ailleurs après une journée de labeur pour converser à bâtons rompus.
Ils se relaient souvent sur l’apprenti derrière les murs de la gare
Cependant, les deux coxeurs développent une attirance sexuelle envers l’apprenti-chauffeur. Ainsi, ils se retirent de temps à autre avec celui-ci derrière les murs de la gare routière et le forcent à entretenir des rapports sexuels avec eux. Ils se relaient alors tout le temps sur l’adolescent et lui offrent ensuite la somme de 200 F dans le but de monnayer son silence. Ils multiplient leurs forfaits à l’envi. Le jeune garçon redoute des représailles et subit en silence le supplice des coxeurs.
Il alerte les vigiles au moment où ses violeurs l’entraînent encore derrière la gare
Vendredi dernier, vers 14h, les deux déviants sexuels éprouvent à nouveau le désir de grimper aux rideaux et appellent l’apprenti-chauffeur. Et pendant qu’ils l’emmènent comme d’habitude derrière les murs de la gare pour tenter de le violer à tour de rôle, celui-ci se rebiffe et se débat avec violence entre les mains des deux coxeurs. Il aperçoit les vigiles de faction dans la gare en question et les hèle de toutes ses forces. Ces derniers s’étonnent du geste du jeune garçon et accourent. L’apprenti crie au secours et dénonce les rabatteurs de client de véhicule qui sont appréhendés, maîtrisés puis conduits manu militari au commissariat d’arrondissement de Pikine. Tout comme l’apprenti-chauffeur.
Livré aux policiers enquêteurs, S. C. Niass a confirmé les faits et déclare avoir été transformé en objet sexuel par les deux coxeurs. Il accuse Modou F. d’avoir abusé de lui à plusieurs reprises. «Il (Modou F.) m’a forcé à entretenir des rapports sexuels à plusieurs reprises avec lui. Il m’entraînait chaque fois derrière les murs de la gare pour me sodomiser. Il me remettait ensuite la somme de 200 F avant de me laisser partir». De la même manière, Niass a chargé le second coxeur du nom d’El hadji F. «Quant au nommé El hadji, il m’a violé à deux reprises», indique-t-il.
Les déviants avouent tout et confirment l’apprenti chauffeur
Soumis à leur tour aux questions, Modou F. et El hadji F. ont reconnu sans fioritures toutes les incriminations pénales retenues contre eux. Et ont confirmé les accusations de l’apprenti-chauffeur de 15 ans. Ils ont été tous présentés, hier, devant le procureur du tribunal de grande instance de Pikine/Guédiawaye. Ils sont poursuivis pour acte contre-nature, viols répétés et acte de pédophilie sur un mineur de 15 ans.
Vieux Père NDIAYE