ACCUSÉ D’AVOIR ASSÉNÉ À SON EX-ÉPOUSE UN COUP DE POING SUR LE NEZ ET DE L’AVOIR BLESSÉE : Scènes cocasses au tribunal, hier, entre le préparateur physique Hassan Kassem et son ex-femme Raïssa Randa Dahrouge




 
 
 
Un coup de poing au nez, c'est ce qu'a reçu Raïssa Randa Dahrouge de la part de son ex-mari, Hassan Kassem, au cours d'une bagarre. C'est pour cela qu'elle l'a traîné hier, mercredi 3 septembre 2025, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour violences conjugales. Coup de théâtre, le tribunal l'a relaxé malgré le certificat médical déposé dans le dossier par la dame et qui fait état de ses blessures. Outre cette relaxe, la dame a été déboutée de sa demande de réparation de 5 millions de F Cfa qu'elle avait formulée.
 
 
 
Les ex-époux Hassan Kassem et Raïssa Randa Dahrouge se déchirent à la barre pour une affaire de violences conjugale qui s'est passée il y a de cela 1 an, en septembre 2024. C'est l'ex-épouse qui la traîné son ex-conjoint devant le tribunal pour des faits de violences conjugales. Elle l'accuse d'avoir cassé son nez en lui donnant un coup de poing au cours d'une altercation. D'après le  conseil de la dame, à la suite de leur procédure de divorce, le juge de la famille avait délivré une ordonnance qui stipulait que le mari n'avait que la garde des enfants les week-ends et qu'à 19h, il devait les ramener à la mère. Mais, puisque Hassan Kassem ne s'était pas exécuté ce jour-là, elle s'est rendue chez lui pour récupérer son garçon. Une altercation a eu lieu au cours de laquelle il lui a asséné un coup de poing.
 
La plaignante pardonne : «il a changé, on s’est réconciliés»
 
 
Curieusement, ces ex-tourtereaux, avant d’être appelés devant le juge pour leur procès, s'étaient blottis l'un contre l'autre. Ils se câlinaient. Ils se donnaient des bisous. Pour dire que de l'eau a coulé sous les ponts depuis que cette altercation a eu lieu. Chose qui a été confirmée par Raïssa Randa, qui ne tarissait pas d’éloges à l'égard de son ex-conjoint. "Mon ex-mari, durant la période où on était séparé, m’a donné un coup sur le visage et les lunettes que je portais m'ont blessée au nez. Je sais qu'aujourd'hui il regrette cet acte. Cet acte a eu lieu devant mon fils qui était juste dans une pièce à côté. Aujourd'hui, je tiens à vous dire que je suis fière de mon ex-mari. Il a changé. Ça fait un an que les faits ont eu lieu. En ce moment, il y a une réconciliation. Je suis fière de l'homme qu'il est devenu. Il se bat pour nos enfants". Face aux contestations du mari, le juge lui dit : "vous pouvez vous réconcilier, mais il conteste les faits". Prenant toujours la défense de son ex, la dame ajoute : "je le comprends parce qu'il a eu peur et moi aussi je ne veux pas qu'il aille en prison. Je voudrais que devant toute cette salle, qu'il me promette que plus jamais, il ne lèvera la main sur moi".
 
L’ex-mari enfonce : «Il arrive qu’elle soit traitée dans des hôpitaux psychiatriques"
 
 
Cependant, son ex-conjoint de 33 ans, Hassan Kassem, interrogé, a persisté à nier avoir commis des violences sur elle. "Honnêtement, je n'ai pas levé la main sur elle", a-t-il indiqué. Mais puisque les blessures alléguées par la dame sont étayées par un certificat médical qui date du 14 septembre 2024 et qui parle de lésions au niveau supérieur du nez de la victime,  le juge lui lance : "si vous contestez de mauvaise foi, ça risque de vous nuire. Même si ce n'est pas un coup, vous l'avez blessée. Qu'est-ce qui a causé la blessure au niveau du nez"?
Sur interpellation du parquet, le préparateur physique, Hassan Kassem persiste et signe que son ex-épouse n'était pas blessée le jour des faits. En réponse, il lâche : "je suis marié à elle pendant 8 ans. Il arrive une période où elle ne se sent pas bien psychologiquement. Je ne lui ai pas remis mon fils parce que je voulais préserver sa sécurité. Il arrive que ma femme soit traitée dans des hôpitaux psychiatriques".
 
 
Raïssa Randa déverse sa bile sur son ex-mari et avoue être bipolaire
 
 
À la suite de ces aveux, Raïssa Randa est rentrée dans une colère noire avant de déverser sa bile sur son ex. "C'est un manipulateur. Il m'a manipulée. Vous avez vu, Maître, nous étions dans le hall où nous nous tenions la main. Il m'a prise dans ses bras puis dit que ça va aller. Mais là, c'est un traître. Un traître qui a trahi nos enfants", a-t-elle asséné avant qu'elle ne soit arrêtée par le tribunal. Elle poursuit en précisant qu'elle est bipolaire et qu'elle se soignait dans les hôpitaux, lorsque l'autre avocat lui a posé des questions sur son état de santé.
L'avocat de celle-ci, au moment de sa plaidoirie, a précisé que sa cliente est de bonne foi puisqu'au moins elle a dit qu'elle souffrait de la bipolarité, alors qu'elle avait la possibilité de mentir. Pour le préjudice subi, il a réclamé 5 millions de dommages et intérêts après avoir demandé que l'ex-mari soit reconnu coupable. Le procureur, de son côté, a requis l'application de la loi pénale contre le prévenu. Toutefois, Me Ahmed Sall de la défense assène : "c'est une dame qui se drogue et en ce moment, sa mère ne sait même pas où elle a passé la nuit hier. Ce qu'elle fait, c'est qu'à chaque fois qu’elle a besoin de s'acheter de la drogue, elle va à la gendarmerie". Mais, il a été net stoppé par le tribunal qui parle d'attaques personnelles dirigées contre la mère de famille.
Finalement, le tribunal en rendant son délibéré, a relaxé Hassan Kassem des infractions qui lui sont reprochées tout en déboutant son ex-femme de sa demande de réparation.
 
Fatou D. DIONE
 
 
 
 
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