«Ndogou Li» a manqué aux Sénégalais cette année. La bande à Tony composée de la doyenne Rama Thiam, Maya, Jean Michel et Tony a décidé de ne pas faire de sketchs durant le Ramadan à cause de la pandémie du Covid-19, après 11 ans de diffusion. Manque de moyens, respect des mesures préventives, rareté de sponsors… Tann Bombé dit tout.
Les Echos : Où sont Tony, Rama, Maya… la série «Ndogou Li» a-t-elle pris fin ?
Tann Bombé : Je suis le seul à jouer dans la série «Woudiou peetiorgo» donc moi je ne me plains pas par rapport aux autres. Tony, Rama et les autres ne font rien pour le moment. Cette année, les Sénégalais ne pourront pas regarder nos sketchs à cause du coronavirus. C’est le moment aussi de lancer un appel à l’Etat pour nous venir en aide. Le mois de Ramadan nous permettait de travailler et de trouver de quoi subvenir à nos besoins. Cette année, nous avons décidé de ne pas jouer à cause de la pandémie. Du moment que nos tournages sont en général peuplés, on s’est dit que nous devons être les premiers à donner le bon exemple. Voilà 11 ans que nous faisons des sketchs pour le Ramadan mais le Covid-19 en a décidé autrement. Je demande d’ailleurs à mes collègues qui font des tournages en cette période de pandémie de faire très attention, parce que c’est une maladie dangereuse et il faut que l’on soit conscient de nos actes. C’est bien beau de faire rire les gens, mais il y a urgence en ce moment. Je ne le souhaite pas, mais si jamais l’un d’entre nous est infecté, cela va être difficile. Je pense que cela ne vaut pas la peine de prendre ces risques.
Est-ce que ce ne sont pas des raisons économiques qui vous ont poussés à arrêter «Ndogou Li» ?
D’une part oui, parce que cela ne nous arrange pas du tout. Et avec le coronavirus, beaucoup de sponsors se sont retirés. Les partenaires avancent l’argument de la crise et c’est tout à fait légitime de leur part, le monde fait face à une pandémie qui va secouer tous les secteurs économiques. Même pour les séries, des sponsors commencent à se retirer. Par exemple, avec la troupe ‘’Soleil Levant’’, il y avait plusieurs sponsors, mais cette année, je vois juste un seul pour le Ramadan. Cela veut tout dire. Pour notre cas, on avait commencé à discuter avec certains sponsors, mais ce n’est pas la raison qui nous a poussés à ne pas le faire cette année. D’habitude, nous commençons nos tournages trois jours avant le début du Ramadan. Nous avons fait des vidéos pour sensibiliser les Sénégalais et leur dire qu’ils ne nous verront pas dans les sketchs de Ndogou. Aussi nous n’avons pas la possibilité d’aller dans les régions ou louer un appartement à Dakar pour y faire nos tournages. Là où nous tournons, c’est un quartier peuplé (Grand-Yoff, Ndlr).
On ne vous voit plus dans la série «Woudiou peetiorgo»…
Chaque personne voudrait évoluer dans son domaine. Dans la série «Woudiou peetiorgo», je suis le chargé de production. En plus je suis le metteur en scène. J’avais commencé à travailler comme metteur en scène depuis la série «Belle Mère». Donc je suis beaucoup plus concentré dans la mise en scène que le jeu d'acteur.
Quel appel lancez-vous aux autorités ?
Nous sommes parmi les premiers à faire des sketchs de Ndogou. Donc si le Président a mis en place un fonds, nous aussi nous sommes à l’écoute. C’est parce que le Président a demandé aux Sénégalais de prendre des mesures que nous avons décidé de ne pas faire de sketchs cette année. Donc que les autorités ne nous oublient pas.
Samba THIAM
Les Echos : Où sont Tony, Rama, Maya… la série «Ndogou Li» a-t-elle pris fin ?
Tann Bombé : Je suis le seul à jouer dans la série «Woudiou peetiorgo» donc moi je ne me plains pas par rapport aux autres. Tony, Rama et les autres ne font rien pour le moment. Cette année, les Sénégalais ne pourront pas regarder nos sketchs à cause du coronavirus. C’est le moment aussi de lancer un appel à l’Etat pour nous venir en aide. Le mois de Ramadan nous permettait de travailler et de trouver de quoi subvenir à nos besoins. Cette année, nous avons décidé de ne pas jouer à cause de la pandémie. Du moment que nos tournages sont en général peuplés, on s’est dit que nous devons être les premiers à donner le bon exemple. Voilà 11 ans que nous faisons des sketchs pour le Ramadan mais le Covid-19 en a décidé autrement. Je demande d’ailleurs à mes collègues qui font des tournages en cette période de pandémie de faire très attention, parce que c’est une maladie dangereuse et il faut que l’on soit conscient de nos actes. C’est bien beau de faire rire les gens, mais il y a urgence en ce moment. Je ne le souhaite pas, mais si jamais l’un d’entre nous est infecté, cela va être difficile. Je pense que cela ne vaut pas la peine de prendre ces risques.
Est-ce que ce ne sont pas des raisons économiques qui vous ont poussés à arrêter «Ndogou Li» ?
D’une part oui, parce que cela ne nous arrange pas du tout. Et avec le coronavirus, beaucoup de sponsors se sont retirés. Les partenaires avancent l’argument de la crise et c’est tout à fait légitime de leur part, le monde fait face à une pandémie qui va secouer tous les secteurs économiques. Même pour les séries, des sponsors commencent à se retirer. Par exemple, avec la troupe ‘’Soleil Levant’’, il y avait plusieurs sponsors, mais cette année, je vois juste un seul pour le Ramadan. Cela veut tout dire. Pour notre cas, on avait commencé à discuter avec certains sponsors, mais ce n’est pas la raison qui nous a poussés à ne pas le faire cette année. D’habitude, nous commençons nos tournages trois jours avant le début du Ramadan. Nous avons fait des vidéos pour sensibiliser les Sénégalais et leur dire qu’ils ne nous verront pas dans les sketchs de Ndogou. Aussi nous n’avons pas la possibilité d’aller dans les régions ou louer un appartement à Dakar pour y faire nos tournages. Là où nous tournons, c’est un quartier peuplé (Grand-Yoff, Ndlr).
On ne vous voit plus dans la série «Woudiou peetiorgo»…
Chaque personne voudrait évoluer dans son domaine. Dans la série «Woudiou peetiorgo», je suis le chargé de production. En plus je suis le metteur en scène. J’avais commencé à travailler comme metteur en scène depuis la série «Belle Mère». Donc je suis beaucoup plus concentré dans la mise en scène que le jeu d'acteur.
Quel appel lancez-vous aux autorités ?
Nous sommes parmi les premiers à faire des sketchs de Ndogou. Donc si le Président a mis en place un fonds, nous aussi nous sommes à l’écoute. C’est parce que le Président a demandé aux Sénégalais de prendre des mesures que nous avons décidé de ne pas faire de sketchs cette année. Donc que les autorités ne nous oublient pas.
Samba THIAM