ABDOULAYE NDIAYE MADY, SECRETAIRE GENERAL DE L’ORGANISATION EUROPEENNE DE L’AVIATION CIVILE ET CANDIDAT A LA PRESIDENTIELLE: «Le problème du Sénégal n’est rien d’autre que son leadership»



 
Candidat à la présidentielle de février 2019, Abdoulaye Ndiaye Mady est né à Thiès, mais évolue loin de son pays puisqu’il est le secrétaire général de l’Organisation européenne de l’aviation civile. Cet aviateur de formation mise donc sur le transfert technologique pour faire atterrir le pays sur le tarmac du développement. A l’en croire, mettre 1200 milliards sur le Train express régional constitue une très grosse erreur du pouvoir en place. Selon le patron de l’aviation civile européenne,  «e problème du Sénégal n’est rien d’autre que son leadership». 
 
 
«Je suis le candidat du transfert technologique, je suis le candidat de l’acquisition technologique, je suis le candidat de l’industrialisation du Sénégal. Je ne crois pas en un Sénégal qui sera derrière les Européens. Mon poste en Europe, c’est celui de secrétaire général de l’organisation européenne de l’aviation civile. Moi je ne crois pas en une Afrique qui est derrière et qui continue d’être derrière», campe le décor celui qui, depuis 30 ans, dirige des Européens.
 
«Le gouvernement a confiance aux Français pour faire avancer ses projets, en Europe, nous, c’est l’ensemble des 27 pays de l’Union européenne qui nous fait confiance»
 
Selon le candidat à la présidentielle, le problème essentiel du Sénégal, c’est bien la qualité des hommes qui le dirigent. «Le problème du Sénégal n’est rien d’autre que son leadership», martèle-t-il, avant de poursuivre : «nous, nous avons démontré nos preuves, au niveau international, qu’on peut nous faire confiance. Parce que ici, le gouvernement a confiance aux Français pour faire avancer ses projets et je vous dis, en Europe, nous, on nous fait confiance. Pas seulement la France, mais l’ensemble des 27 pays de l’Union européenne».
 
«Le Train express régional, pour moi, est une erreur»
 
Selon Abdoulaye Ndiaye Mady, il ne misera pas seulement sur le développement de l’industrie aéronautique, car le chemin de fer ne sera pas laissé en rade. Tous les pays développés ont mis de l’importance sur le rail. Quand les Européens ont voulu transporter des produits, ils ont installé le rail et quand les Français ont voulu du bassin arachidier, ils l’ont irrigué avec le rail. Nous avons abandonné cela au profit d’autoroutes et je pense que c’est une erreur énorme de vision. Je pense que ce qu’il fallait développer avant tout, c’est le rail », professe-t-il. Toutefois, il s’empresse de préciser : «Mais pas le TER. Le Train express régional, pour moi, est une erreur. Ce train nous coûtera 1200 milliards, que nous allons donner à Alstom».
Le candidat à la présidentielle du 24 février 2019, s’est jeté dans le bain en s’imprégnant des problèmes des populations, au contact desquelles il est allé. Ce à travers une marche, de Dakar à Bargny, avant une virée dans sa ville natale de Thiès et les autres régions du Sénégal. L’objectif premier étant de rassembler le nombre de parrains requis pour valider sa candidature.
 
Mansour KANE

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