ABDOUL MBAYE S'EN PREND A PAPE MASSATA DIACK: «Je n’aurais pas laissé mon père seul se débattre dans des difficultés de ce type»



 
 
 
Abdoul Mbaye a mal, pour ce que vit actuellement Lamine Diack. Mais, il a aussi mal, de voir Pape Massata Diack abandonner son père seul aux mains de la justice française. Pour le successeur de Diack à la tête de la Fédération sénégalaise d’athlétisme, «se terrer à Dakar» n’est pas le meilleur moyen pour l’ancien agent marketing de l’Iaaf, cité dans le dossier, de s’en tirer et de tirer son père des griffes de la justice française et de l’imbroglio judiciaire dans lequel il se trouve.
 
 
Dans un entretien avec Radio France internationale, Abdoul Mbaye a donné son avis sur l’affaire Lamine Diack, qui vaut à l’ancien patron de la Fédération internationale d’athlétisme, une mise en examen et une interdiction de sortie du territoire français depuis plus de deux ans. «J’éprouve beaucoup de douleur pour le cas Lamine Diack, parce que c’est lui que j’ai remplacé à la tête de la Fédération sénégalaise d’athlétisme. Je suis très proche de cette personne. Evidemment, j’ai été très déçu d’apprendre ce qui s’est passé. Mais, pour l’instant, il bénéficie de la présomption d’innocence. (…). C’est douloureux pour le Sénégal et ça l’est également pour moi», a souligné l’ancien Premier ministre (avril 2012-septembre 2013). Poursuivant, Abdoul Mbaye ne cache pas son désaccord par rapport à l’attitude adoptée par Papa Massata Diack dans cette affaire. «Je pense que son fils, qui a été souvent cité dans ce dossier de dopage et dans d’autres, aurait peut-être dû se joindre à la procédure initiée en France et chercher à blanchir le président Lamine Diack», affirme-t-il.
Et d’ajouter par rapport au refus du fils du président Diack de répondre à la convocation de la justice française, qui a lancé un mandat d’arrêt international contre lui. «C’est le choix qu’il fait (de ne pas répondre à la justice française). Le mien aurait été différent. Même si je n’aurais pas été impliqué dans une affaire de cette nature. Mais je n’aurais pas laissé mon père seul se débattre dans des difficultés de ce type. Se terrer au Sénégal n’est pas le meilleur moyen…», a déploré l’ancien patron de l’athlétisme sénégalais.
Le 3 novembre 2015, Lamine Diack (83 ans) a été arrêté et inculpé pour corruption présumée, dans l’affaire de dopage d’athlètes russes. Des cas de dopage sur lesquels l’Iaaf aurait fermé les yeux, en échange d’argent. Retenu en France depuis lors, Lamine Diack, victime de complot, selon ses proches, notamment son fils Massata, voit le dossier se compliquer avec de nouvelles affaires venues se greffer à celle du dopage des athlètes russes. En effet, des soupçons de corruption pèsent sur lui et son fils Massata, dans les dossiers de l’attribution des JO 2016 à Rio au Brésil, de 2022 au Qatar…
 
 
Mbaye THIANDOUM
 
 
 

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