Aux commandes du ministère de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall soutient qu’il ne va pas commencer son travail par une communication. Il va plutôt construire «un gouvernement d’action basé sur l’humilité et la responsabilité».
Abdou Karim Sall a été nommé, dans le premier gouvernement de Macky 2, ministre de l’Environnement et du Développement durable. Précédemment à la tête de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) depuis 2014, il a su mener à bien la mission qui lui a été confiée et ne compte pas s’arrêter. Interpellé sur les objectifs qui lui sont assignés au département qu’il dirige, Abdou Karim Sall lance : «attendez d’abord que je prenne fonction. Je ne vais pas commencer par une communication, je suis attendu sur des résultats. Le président de la République a demandé, de marnière ferme, qu’on soit un gouvernement d’action basé sur l’humilité et la responsabilité», a-t-il insisté, avant de poursuivre : «je n’ai pas encore pris fonction, mais je mesure à sa juste valeur l’importance de ce département ministériel, au regard des objectifs que son Excellence le Président Macky Sall s’est fixés, notamment dans son programme. Il y a 5 initiatives et la quatrième concerne le Pse Vert. Dans ce Pse-Vert, il y a trois 3 programmes, l’un s’appelle Zéro déchet et parle forcément de zéro déchet plastique, qui ont un impact néfaste sur l’environnement et sur notre vie de tous les jours», déclare le néo ministre de l’Environnement et du Développement durable. Pour lui, «ce département ministériel est un challenge».
Abdou Karim Sall soutient que sa mission ne sera pas de tout repos. «C’est une mission sacerdotale que le président de la République vient de me confier. Au regard de la taille de cette mission, j’invite tous les Sénégalais à nous accompagner pour la réussite de cette noble et exaltante mission», explique Sall.
«Travailler à la satisfaction des populations»
Abdou Karim Sall, à la tête du ministère de l’Environnement et du Développement durable, aura la lourde tâche de répondre aux nombreux défis environnementaux. Malgré l’insistance des journalistes, l’ancien Dg de l’Artp n’a pas voulu aborder les sujets liés aux zones humides agressées par des prédateurs fonciers, à la déforestation, à l’avancée de la mer, à la lutte contre le péril plastique, à la décharge de Mbeubeuss, le technopole et à la forêt classée de Mbao... Pour lui, le mieux serait de d’abord se saisir des dossiers avant de communiquer ou de prendre des mesures. «Laissez-moi d’abord m’imprégner des dossiers et je reviendrai plus amplement sur toutes ces questions qui sont techniques. Il ne faut pas jouer plus vite que la musique. Nous aurons le temps d’échanger, d’informer, de communiquer avec les populations sur la feuille de route que le Président voudra bien nous donner», a fait comprendre Abdou Karim Sall. Qui conclut : «il faut que je prenne le temps de prendre la température du département. Ce qui nous attend, c’est d’abord de travailler à la satisfaction des populations et suivant la volonté et les indications que le président de la République nous a données».
Marième NDIAYE